MONTRÉAL — La tornade qui a provoqué d'importants dégâts dans les villes de Gatineau et d'Ottawa vendredi soir a poussé les chefs des différents partis politiques à modifier leur horaire, entraînant du même coup une suspension temporaire de la campagne au 31e jour du marathon électoral.
Après le chef du Parti libéral du Québec (PLQ) et premier ministre sortant, Philippe Couillard, qui avait annoncé vendredi soir qu'il prendrait une pause électorale pour se rendre sur les lieux de la catastrophe, les leaders péquiste et caquiste, Jean-François Lisée et François Legault, ont également décidé samedi, à la dernière minute, de prendre la route de l'Outaouais.
Du côté de Québec solidaire (QS), la co-porte-parole Manon Massé devait aussi se rendre en Outaouais le plus tôt possible, a confirmé son attachée de presse.
En mêlée de presse à Montréal, le chef du Parti québécois (PQ) a expliqué avoir pris sa décision pour faire part de sa solidarité après avoir discuté avec le maire de Gatineau, Maxime Pedneaud-Jobin, afin de vérifier s'il était opportun de venir si tôt après le passage de la tornade.
Après avoir reçu l'assurance du maire, la caravane péquiste a changé de direction et mis le cap vers l'ouest.
Pour sa part, le chef de la Coalition avenir Québec (CAQ), François Legault, a annulé un bain de foule qui était prévu au Relais du lac Memphrémagog à 16 h 30.
Vendredi soir, M. Couillard avait indiqué qu'il allait se rendre à Gatineau à titre de premier ministre afin de constater l'ampleur des dégâts et de rencontrer des sinistrés. Il est accompagné du ministre de la Sécurité publique, Martin Coiteux, qui ne sollicite pas un nouveau mandat.
C'est toutefois sans sa caravane de campagne, et les journalistes qui s'y trouvent, que le chef libéral s'est rendu à Gatineau.
Sa porte-parole, Joçanne Prévost, a expliqué cette décision en disant que le premier ministre sortant voulait éviter de faire de l'événement «une activité partisane de campagne» et de «politiser» ce passage en Outaouais.
M. Lisée s'est également défendu de vouloir exploiter cette situation et la récupérer à des fins politiques. Il a affirmé s'être demandé ce qu'il aurait fait s'il n'avait pas été en période électorale. Il a soutenu qu'il aurait alors pris la route de Gatineau, comme il l'a fait lors des récentes inondations, et que cette réflexion l'avait aidé dans sa prise de décision.