NEW YORK - Le favori Rafael Nadal a besogné un peu plus longtemps que prévu avant de passer en quarts de finale à Flushing Meadows, dimanche.
Le Géorgien Nikoloz Basilashvili a arraché un set mais l'Espagnol a eu le dernier mot 6-3, 6-3, 6-7 (6) et 6-4.
Nadal a remporté le dernier jeu à zéro grâce à un as, mettant fin au débat après trois heures et 23 minutes.
Basilashvili a obtenu 56 coups gagnants, mais il a aussi commis 59 fautes directes (les chiffres de Nadal: 29 et 19). Nadal a prévalu 6-2 pour les bris.
Champion en titre, Nadal a aussi été couronné à New York en 2010 et 2013.
Nadal trouvera à l'étape suivante l'Autrichien et neuvième tête de série Dominic Thiem, victorieux 7-5, 6-2 et 7-6 (2) devant Kevin Anderson.
Thiem a réussi les trois bris du match, en plus de ne concéder aucune balle du genre. Il a remporté 91 pour cent des points disputés sur ses premières balles.
L'an dernier, Anderson a été battu par Nadal en finale new-yorkaise. Le Sud-Africain a depuis atteint le match ultime à Wimbledon.
En juin, Nadal a défait Thiem pour obtenir un 11e titre à Roland-Garros.
Milos Raonic n'a toujours pas réussi à résoudre l'énigme John Isner
Après avoir forcé la tenue d'une cinquième manche, le Canadien a dû s'avouer vaincu, s'inclinant 3-6, 6-3, 6-4, 3-6, 6-2 dans un duel de puissants serveurs, dimanche, au quatrième tour des Internationaux des États-Unis.
Raonic était le dernier Canadien en lice à Flushing Meadows.
Brisé par son adversaire dès le deuxième jeu de la manche ultime, le représentant de l'unifolié n'a jamais été en mesure de reprendre le dessus. Il a d'ailleurs eu besoin de quelques traitements au dos après la quatrième manche.
«J'ai commencé à ressentir des douleurs à la hanche. J'ai simplement essayé de me sentir mieux. Je n'étais pas capable de pousser assez», a expliqué Raonic.
Isner, 11e tête de série, avait également eu le dessus devant Raonic à Wimbledon, en route vers les demi-finales, son meilleur résultat dans un tournoi du Grand Chelem. Reconnu pour ses matchs marathons, Isner a fait honneur à sa réputation au Louis Armstrong Stadium.
Isner a profité du support de la foule pour se tailler une place en quarts de finale. Face à la vedette Canadienne, l'Américain détient un dossier de 5-1.
«J'ai définitivement de la difficulté face à (Isner), spécifiquement», a avoué Raonic.
«Il y a d'autres joueurs qui sont également de grands serveurs contre qui j'ai joué. Pour moi, je crois qu'il n'y a pas d'autres gars qui me font frapper les retours par-dessus mes épaules. C'est la partie la plus difficile. Aujourd'hui, j'avais plus de facilité à aller plus loin en fond de terrain, pour gagner du temps, mais je n'étais pas assez solide lorsque j'avais besoin de l'être.»
Les choses avaient pourtant bien commencé pour l'athlète canadien de 27 ans, qui a brisé Isner à son premier service. L'Américain a cependant servi la même stratégie à son adversaire au deuxième set, remettant les compteurs à zéro.
Isner semblait en voie de l'emporter après avoir mis la main sur la troisième manche, mais Raonic n'avait pas encore dit son dernier mot.
Raonic a toutefois amorcé la manche ultime du mauvais pied et s'est finalement incliné.
Âgé de 33 ans, Isner est présentement le meneur du tournoi au niveau des as et n'a pas hésité pour utiliser son puissant service face à Raonic.
Serena Williams passe au prochain tour
Williams, la 17e tête de série du tournoi, a battu l'Estonienne Kaia Kanepi en trois manches de 6-0, 4-6, 6-3, dimanche.
Williams n'a eu besoin que de 18 minutes pour gagner la première manche à zéro, dominant son adversaire en puissance. Après avoir perdu le deuxième set, elle s'est ressaisie et elle s'est donné une avance de 3-0 lors de la manche ultime, filant vers la victoire.
Lorsqu'elle a réussi un revers gagnant pour s'emparer du premier jeu de la troisième manche, Williams a effectué un de ses cris les plus retentissants de la journée.
«C'était un cri à la Serena. Je n'essaie pas de le faire, il sort d'un trait. Ce sont des émotions pures, a laissé savoir l'Américaine. C'est mon travail et c'est comme ça que je gagne ma vie. Je vais essayer de faire de mon mieux. C'est un soulagement de remporter un match aussi important et aussi serré.»
Williams a réussi pas moins de 18 as dans la rencontre et Kanepi avait son mot à dire concernant l'imposante première balle d'une des favorites de la foule, qui cherche à signer un 24e titre en carrière lors d'un tournoi du Grand Chelem.
«C'est pratiquement impossible de la retourner», a affirmé Kanepi.
Gagnante à Flushing Meadows à six occasions, Williams avait raté le tournoi l'an dernier parce qu'elle a donné naissance à sa fille pendant la tenue de l'événement. Au tour suivant, elle se mesurera à la finaliste en 2016, la Tchèque Karolina Pliskova (no 8).
Kanepi, qui a surpris la favorite Simona Halep au premier tour, tentait d'accéder aux quarts de finale à New York pour une deuxième année de suite.
Un peu plus tôt dans la journée, Pliskova a atteint les quarts de finale pour une troisième année consécutive en battant l'Australienne Ashleigh Barty (no 18) en deux manches de 6-4, 6-4.
Lors de son parcours jusqu'en finale de ce tournoi en 2016, Pliskova avait défait Williams lors des demi-finales.
«Je me sentais vraiment bien cette année-là et je me sens très bien en ce moment. L'histoire était différente en 2016 parce que j'étais plus inconnue. Personne ne s'attendait à me voir aussi loin, a mentionné Pliskova. Serena était la meilleure à cette époque, mais j'ai gagné parce que je croyais en mes chances. J'ai le style de jeu pour la vaincre.»
Contre Barty, la Tchèque a gagné ses 10 parties au service, réussissant quatre as au passage. Elle a également sauvé les huit balles de bris qu'elle a dû affronter.
En soirée, la championne en titre des Internationaux de tennis des États-Unis, l'Américaine Sloane Stephens, est retournée en quarts de finale grâce à une victoire de 6-3, 6-3 contre la Belge Elise Mertens (no 15).
Stephens, la troisième tête de série, a bien varié ses coups et elle a été constante dans son style de jeu entre l'attaque et la défensive. Parfois, elle se permettait même de réussir un coup spectaculaire, au grand plaisir des partisans présents au Stade Arthur-Ashe.
Pour Stephens, c'est maintenant l'heure du match revanche. Elle en découdra maintenant avec la Lettone Anastasija Sevastova (no 19). L'Américaine avait triomphé contre elle en quarts de finale, l'an dernier.
Lorsqu'elle s'est remémoré sa victoire en 2017, qui s'est décidée au bris d'égalité de la troisième manche, Stephens a déclaré qu'elle «avait eu à puiser dans ses dernières ressources».
Sevastova est passée au tour suivant en disposant de l'Ukrainienne Elina Svitolina (no 7) en trois manches de 6-3, 1-6, 6-0.