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Taupe à la bibliothèque de Saint-Bruno-de-Montarville : «Il n’y a rien d’illégal»

Taupe à la bibliothèque de Saint-Bruno-de-Montarville : «Il n’y a rien d’illégal»
Image / Pexels.com

Incapable de trouver des solutions à un climat de travail exécrable depuis près de 10 ans à la bibliothèque municipale, la ville de Saint-Bruno-de-Montarville, en Montérégie, a pris les grands moyens. Elle a eu recours à une taupe.

Le syndicat et la direction de la ville de Saint-Bruno-de-Montarville le confirment : le climat de travail au sein des 15 employés à temps plein de la bibliothèque municipale est malsain, et ce, depuis près de 10 ans. Il est question notamment de harcèlement et d’intimidation.

Et le directeur général de la ville, Guy Hébert, affirme même que c’est en raison de cette mauvaise atmosphère que la bibliothèque est moins fréquentée par les citoyens.  

Sans solution

Au fil des ans, la ville de Saint-Bruno-de-Montarville a tenté de résoudre la problématique de diverses façons, mais en vain.

«On a fait une réingénierie, on a fait l’analyse du climat de travail avec une psychologue industrielle et on n’a pas trouvé la source du problème avec ça. J’ai demandé au syndicat de travailler ensemble, mais ils ont carrément refusé», a expliqué le DG. 

Alors que la problématique perdurait, les gestionnaires municipaux ont donc décidé d’embaucher une taupe pour obtenir un meilleur diagnostic de la situation.   

Une stratégie qui n’est pas illégale selon M. Hébert.

«On n’en venait pas à bout. Il y a des cas problèmes et plein de gens sont malheureux. Il fallait trouver l’origine de ce problème qui persiste depuis plus de 10 ans. Il y a une omerta et on ne réussit pas à avoir l’heure juste. Mais il n’y a rien d’illégal. Il y a des gens qui peuvent penser que c’est immoral, mais il y avait beaucoup de résistance de la bibliothèque.»

Inacceptable, dit le syndicat

Le syndicat qui représente les employés de la bibliothèque a appris la présence de la taupe à la mi-août.

«C’est une salariée qui a été embauchée pour questionner les gens, elle prenait des notes. Ç’a mis la puce à l’oreille de certaines personnes. On a fait une recherche et le 14 août, on a avisé le maire, le directeur général et la directrice des ressources humaines», a indiqué André Duval, porte-parole syndical du SCFP, local 306.   

Pour le syndicaliste, d’autres moyens auraient dû être envisagés.

«La médiation, la conciliation, l’arbitrage… mais pas en embauchant une taupe ou un agent d’information qui vient tout simplement soutirer de l’information et de la transmettre aux gestionnaires. Ce n’est pas comme ça qu’on fait les choses. C’est inacceptable dans une société qui se respecte.»

Problématique identifiée

Le directeur général estime que l’analyse de la taupe a été efficace puisque cela a permis d’identifier la source du problème, soit l’employé qui empoisonne la vie des autres.

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