La combinaison de Four Loko, une boisson à forte teneur en alcool, de caféine et d'un médicament contre le rhume s'est révélée fatale pour un homme de Drummondville, décédé pendant la période des Fêtes 2017 à l'âge de 30 ans.
Pierre Parent avait consommé deux canettes de Four Loko avant d'aller souper chez ses parents, le 25 décembre dernier, puis une bouteille de 473 ml de Smirnoff, peut-on lire dans le rapport du coroner, rendu public mardi.
Le Four Loko contient 11,9 pour cent d'alcool et le Smirnoff, 4,8%.
En soirée, M. Parent se plaint de maux de ventre. Avant d'aller au lit, il consomme deux autres canettes de Four Loko. Puis, dans la nuit, il prend deux comprimés d'acétaminophène de type Tylenol Rhume.
Le lendemain matin, M. Parent «se trouve dans un épisode de tremblements excessifs, inconscient, les yeux ouverts», indique le coroner. Sa conjointe compose le 911 et entreprend des manoeuvres de réanimation jusqu'à l'arrivée des ambulanciers.
Le décès de Pierre Parent est constaté à l'hôpital peu après, et l'équipe traitante aux urgences ne parvient pas à identifier de cause probable.
Le coroner Yvon Garneau note que les proches du trentenaire ont mentionné aux enquêteurs que celui-ci avait une dépendance aux boissons sucrées alcoolisées et que sa consommation régulière pouvait correspondre à «au moins deux canettes de boisson à haute teneur en alcool», tous les jours.
M. Garneau conclut que Pierre Parent est décédé d'une arythmie cardiaque secondaire à l'effet combiné de l'alcool éthylique, de la caféine et de la chlorphéniramine (un antihistaminique aux propriétés antitussives), dans le contexte d'une stéatose hépatique et d'une dilatation ventriculaire gauche.
Il recommande au ministère de la Santé de sensibiliser le public aux réels dangers de la consommation d'alcool éthylique en combinaison avec des stimulants comme la caféine ou certains médicaments arythmogènes. Il souhaite également voir Santé Canada diffuser des avis publics concernant ces mêmes dangers.
«C’est attirant. Ça ne goûte pas l’alcool. On en boit, on a soif, on en boit encore et on y prend goût. Y prendre goût sans arrêt, eh bien, ça développe une dépendance. On devient accro.»