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Michaëlle Jean à l'OIF: les conservateurs adoucissent le ton

Michaëlle Jean à l'OIF: les conservateurs adoucissent le ton
Michaëlle Jean brigue un second mandat à la tête de l'Organisation internationale de la Francophonie. / Photo: archives La Presse canadienne

OTTAWA — Après avoir malmené Michaëlle Jean au printemps, les conservateurs semblent adoucir leur position face à la candidature de la Canadienne, qui brigue un second mandat à la tête de l'Organisation internationale de la Francophonie (OIF).

Dans une lettre envoyée cette semaine à la ministre Mélanie Joly, nouvellement responsable du dossier de la Francophonie, le député conservateur Alupa Clarke soutient «que le résultat idéal de la course à la direction» serait la «réélection» d'un Canadien à la barre de l'OIF.

Il plaide toutefois qu'«une résolution doit être proposée immédiatement» afin de faire en sorte que «l'organisation adopte des pratiques comptables transparentes». Le député Clarke n'a pas répondu aux demandes d'entrevue de La Presse canadienne.

Le bureau de la ministre Joly n'a pas réagi directement à ce passage de la lettre datée du 25 juillet.

La seule candidature canadienne à l'OIF est celle de l'ex-gouverneure générale, qui s'est retrouvée dans le collimateur des conservateurs au printemps — Alupa Clarke et son collègue Gérard Deltell, en particulier, avaient mené la charge pendant la période des questions en Chambre.

Les élus avaient sévèrement reproché au gouvernement de Justin Trudeau de continuer à appuyer la candidature de Mme Jean, pour qui l'ancien gouvernement de Stephen Harper avait énergiquement fait campagne, malgré les critiques qui ont été soulevées sur sa gestion des dépenses à l'OIF.

Le député Deltell avait notamment lancé que Michaëlle Jean était «devenue un embarras pour le Canada», tandis que son camarade Clarke avait accusé la Canadienne de «(faire) preuve d'une opacité totale» en soutenant que «d'autres scandales se produisent à l'heure actuelle».

Le premier ministre Justin Trudeau a contacté plusieurs dirigeants de pays membres de l'OIF à la fin juin afin de mousser la candidature de l'ancienne journaliste née à Port-au-Prince, en Haïti, dont le mandat de quatre ans vient à échéance dans un peu moins de trois mois.

Son passage à la tête de l'organisation internationale a été entaché par des histoires de dépenses jugées douteuses publiées dans les médias de Québecor.

La seule rivale de Mme Jean est la ministre des Affaires étrangères du Rwanda, Louise Mushikiwabo. Le président français Emmanuel Macron s'est rangé dans son camp en mai dernier, et les dirigeants des pays de l'Union africaine qui participaient à un sommet en Mauritanie, en juillet, l'ont imité.

L'élection au poste de secrétaire général de l'OIF aura lieu lors du sommet qui se tient à Erevan, en Arménie, les 11 et 12 octobre. 

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