Le conseil municipal de Louiseville a majoritairement adopté lundi soir la tenue d’un moment de recueillement inspiré de l’hymne national du Canada au début de chaque rencontre publique.
Le maire de la municipalité de Louiseville, en Mauricie, avait déjà laissé comprendre par le passé qu’il désirait ramener la récitation de la prière à son hôtel de ville. Mais, un jugement de la Cour suprême lui en empêche… Finalement, il a trouvé une manière plutôt inusitée d’y parvenir, à savoir l’utilisation de passages de l’hymne national canadien.
Le plus haut tribunal du pays avait proscrit la prière au nom de la neutralité religieuse dans les institutions publiques à la suite d'une plainte visant l'administration de l’ancien maire de Saguenay, Jean Tremblay.
En 2015, le maire et son entourage de Louiseville s'était plié au jugement de la Cour suprême et avait mis fin à la récitation de la prière. Or, Yvon Deshaies n’avait visiblement pas abdiqué.
Dans son désir d’évoquer de nouveau la religion catholique à son hôtel de ville lors des rencontres publiques, le maire a décidé d’utiliser l’hymne national du Canada, qui renferme certaines références aux croyances chrétiennes.
«J’ai pris le Ô Canada, tel quel, et on a passé ça en résolution. Celle-ci a été adoptée par le conseil [de ville]. C’est notre recueillement officiel à la Ville de Louiseville.»
Par ailleurs, un gros crucifix est toujours bien visible à l'hôtel de ville de Louiseville.
»»» Veuillez écouter l’entrevue accordée par Yvon Deshaies à l’émission Le Québec maintenant, mardi.