Depuis les débuts de la crise du logement, les mauvais propriétaires font régulièrement les manchettes. Or, qu'en est-il des mauvais locataires?
Un reportage de TVA diffusé mardi dernier mettait en lumière le récit de propriétaires épuisés par des locataires irrespectueux.
Le président de l'Association des propriétaires du Québec (APQ), Martin Messier, rapporte que les propriétaires sont de plus en plus nombreux à demander de l'aide auprès de l'organisme.
De plus, les délais d'attente au Tribunal administratif du logement peuvent s'étendre sur des années.
«On voit souvent les articles des locataires qui disent que les propriétaires ont le gros bout du bâton. Je peux vous dire, moi, que ces propriétaires-là qui sont en détresse, ils ne se sentent pas du tout ni avec un gros bout, ni avec un bâton, ni avec des recours, parce que c'est long, ça coûte cher. Et pendant ce temps-là, si on vit dans l'immeuble carrément avec eux ou on a d'autres locataires qui s'en plaignent et là on est aux prises avec la gestion de toutes ces émotions-là, ça peut être très difficile.»
Le président de l'APQ rappelle que de nombreux propriétaires sont des petits épargnants qui gèrent des logements en vue d'amasser un fonds de retraite.
«J'ai l'impression des fois que les locataires ne comprennent pas la responsabilité d'obtenir le logement qui appartient à quelqu'un d'autre. Quand on prête quelque chose, on lui fait attention. Puis je pense que c'est vraiment peu respecté», souligne de son côté Catherine Beauchamp, propriétaire d'une quinzaine de logements à Montréal et chroniqueuse au 98.5.
Écoutez Martin Messier, président de l'APQ, et Catherine Beauchamp discuter de l'impact des mauvais locataires sur les petits propriétaires...