Devrait-on interdire les publicités gouvernementales et syndicales lors du processus entourant le renouvellement des conventions collectives?
Voilà la question sur laquelle se sont penchés les commissaires Luc Ferrandez et Nathalie Normandeau lundi matin au micro de Louis Lacroix.
Pour Luc, non, car tenter de faire pencher l'opinion publique, «Ça fait partie de la "game", mais c'est évident qu'avoir l'opinion publique de son bord, ça, ça vaut de l'or.»
Pour Nathalie, au contraire, la question se pose sur la pertinence et l'utilité d'une pareille stratégie.
«Tu dis que ça fait partie de la "game", mais je vais vous citer ce matin Martin St-Louis l'entraîneur du Canadien. Parce que la façon dont la dynamique se déploie actuellement, on a l'impression que les partis jouent une "game" dans la "game". Quand tu utilises 300 000$ de fonds des contribuables pour nous convaincre du bien fondé des offres et du même coup démolir les arguments de la partie syndicale, tu déploies davantage d'efforts à convaincre l'opinion publique qu'à régler la question liée au renouvellement des conventions collectives.»
Nathalie souligne aussi qu'avec le psychodrame auquel on est confronté, on devrait avoir une réflexion sérieuse sur toutes ces stratégies qui sont déployées pour gagner la bataille de l'opinion publique. Surtout que selon elle, on est engagé depuis un an dans une guerre de perception.