L'étude du projet de loi 15 au sujet de la création de l’agence Santé Québec a pris fin dans le malaise mardi, après six jours de travail, alors que les députés de l’opposition affirment que le ministre Dubé a utilisé l'exercice pour faire avancer les négociations avec les médecins. On apprenait aussi que Québec va octroyer plus de contrats à des cliniques privées pour diminuer les listes d’attente des chirurgies d’un jour.
Écoutez le président de la Fédération des médecins spécialistes du Québec, Vincent Oliva, aborder avec Paul Arcand les 160 000 patients qui attendent une chirurgie et les 800 000 patients en attente d'un rendez-vous avec un médecin spécialiste sur les listes d'attente actuellement.
«La plupart des demandes qui sont faites pour des conditions urgentes ou graves sont traitées. Il n'y a pas de problème. Les priorités, disons ce qu'on dit moins d'un mois, ça c'est fait. Là où il y a du ménage à faire, c'est dans les demandes qui sont un peu moins urgentes, des problèmes de santé un peu plus mineurs, dont il y a beaucoup de patients qui n'ont pas nécessairement besoin d'être vus par un médecin spécialiste. Ces demandes-là traînent, ne sont pas nécessairement bien reclassifiées. [...] Le problème, c'est que l'organisation du système est déficiente. Il n'y a pas de mécanisme de triage qui est efficace.»
En ce qui a trait à la notion du public et du privé, le Dr Oliva explique que beaucoup pourrait être fait pour améliorer le réseau public, alors que des centres hospitaliers qui n'ont pas nécessairement les budgets qu'il faut pour se réorganiser et donner de meilleurs soins.