Doit-on s'inquiéter de cette nouvelle tendance concernant la censure des contenus proposés dans les livres?
Mentionnons que la maison d'édition HarperCollins a récemment décidé de modifier des livres d'Agatha Christie en raison de certains mots ou expressions relativement contestés en 2023.
Présent dans 18 pays, l’éditeur veut éviter d’offenser les lecteurs d’aujourd’hui.
«Bien sûr, il faut s’en préoccuper. Il existe d’ailleurs un métier qui s’appelle relecteur en sensibilité. De plus en plus d’auteurs et de maisons d’édition leur font appel. Malheureusement, ça dégénère souvent en polémique sur les réseaux sociaux. Certains pensent que c’est une forme d’accommodement nécessaire.»
«Des mots que l’on ne pensait pas du tout insultants, comme indigène, sont retirés des livres. Même chose pour le mot gros. Dorénavant, les maisons d’édition veulent éviter des réactions négatives. C’est de la gestion du risque. Ce n’est pas un vrai phénomène social. Cela n’a rien à voir avec les valeurs de la société. Le monde s’en câliboire de votre sensibilité. Ça ne changera rien dans la société. [...] C'est juste de l'uniformisation du discours. C'est une fausse lutte.»
À l'émission de Paul Arcand, jeudi matin, écoutez les commissaires qui parlent aussi des campagnes de peur et d'intolérance aux États-Unis.