La médaille d'or remportée mardi, aux Jeux olympiques de Pyeongchang, par les patineurs artistiques canadiens Tessa Virtue et Scott Moir dérange dans l'Hexagone, particulièrement Didier Gailhaguet.
Le président de la Fédération française des sports de glace (FFSG) a remis en cause la partialité de la juge canadienne, Leanna Caron, qui est aussi la présidente de Patinage Canada.
Virtue et Moir ont devancé Gabriella Papadakis et Guillaume Cizeron — leurs partenaires d'entraînement — par 79 centièmes de point à l'issue du programme libre, au cours duquel les Français ont établi une nouvelle marque mondiale avec une récolte de 123,35 points, pour un total de 205,28.
Le duo canadien a reçu 206,07 points en tout.
Dans un entretien accordé à Le Parisien, Gailhaguet remet en doute la partialité de la juge canadienne, soulignant qu'elle est la seule à ne pas avoir accordé la moindre note de 10 au couple tricolore. Il ajoute plus loin que lors du programme court, «l'ensemble des juges les a mis premiers sur la note artistique», mais que la juge Caron «les met huitièmes.»
«No comment», conclut-il.
Charité bien ordonnée commence par soi-même
Gailhaguet aurait peut-être dû prendre un pas de recul avant de livrer ses états d'âmes. Surtout qu'il n'est pas blanc comme neige.
Le Parisien rapporte avec justesse qu'il avait été suspendu trois ans, en avril 2002, pour avoir fait pression sur la juge française Marie-Reine Le Gougne aux Jeux d'hiver de Salt Lake City.
Il avait alors demandé à Le Gougne de favoriser les Russes Elena Berezhnaya et Anton Sikharulidze, qui ont remporté le titre en couple au détriment des Canadiens Jamie Salé et David Pelletier. En échange, le juge russe devait favoriser le couple français Gwendal Peizerat et Marina Anissina, sacré en danse lors de ces Jeux.
Le Comité international olympique avait néanmoins décidé de décerner une autre médaille d'or au couple canadien. L'ISU avait quant à elle suspendu Le Gougne et Gailhaguet pendant trois ans et les avait bannis des Jeux de Turin, en 2006.