Selon le ministère de l’Éducation, le taux de diplomation au secondaire a atteint 80% l’an dernier, une progression appréciable selon le gouvernement.
C’est le Journal de Québec qui a révélé, jeudi, cette amélioration au niveau du taux de diplomation.
Face à de telles statistiques, le ministre de l’Éducation, Sébastien Proulx, s’est réjoui de voir que ses politiques fonctionnent.
Notes gonflées?
Si le ministre jubile, la CAQ, elle, met en doute la façon dont les statistiques de diplomation ont été obtenues.
Porte-parole de la CAQ en matière d’éducation, Jean-François Roberge a indiqué en entrevue avec Bernard Drainville que son parti avait appris que le ministère de l'Éducation avait modifié les notes de 5312 étudiants ayant échoué aux examens ministériels de juin dernier.
«C’est déplorable. Évidemment, on veut augmenter le taux de réussite, mais on veut que les jeunes réussissent, pas en gonflant leurs notes.»
Selon le député de Chambly, de ces 5312 notes gonflées, 1000 l’ont été pour des cours de français, 1000 pour des cours de science et technologie et 835 pour des cours de mathématiques.
«Si on veut aider nos élèves, soutenons-le dès la maternelle, dès la prématernelle et au secondaire. Donnons-lui des activités parascolaires. Donnons-lui des services. Donnons de l’air à nos profs. Faisons-les réussir pour vrai, pas à la fin en augmentant leur note. Ça n’a pas de bon sens, c’est se péter les bretelles avec des statistiques gonflées!
«Je ne dis pas que toutes les notes sont falsifiées, mais il y a quand même quelque chose qui ne fonctionne pas. Je demande au ministre de faire une commission parlementaire pour entendre les profs et les directions d'école pour avoir un vrai portrait de la situation.»