En mars 2017, le gouvernement Couillard avait annoncé un plan d’action de 29M$ pour venir en aide aux familles avec des enfants autistes.
Mais voilà que 12 mois plus tard, les parents d’enfants autistes se disent toujours aussi peu soutenus.
«Dans la réalité quand on parle aux parents des différentes régions, on se rencontre que c’est de la poudre aux yeux. On nous a lancé un plan pour nous fermer la trappe. Il n’y a rien qui a changé», a affirmé Kathleen Salvail, cofondatrice de la Coalition Autisme Québec et mère de deux enfants autistes.
Madame Salvail estime que malgré l’investissement gouvernemental, en moyenne au Québec, ça prend environ deux ans pour obtenir un diagnostic et un autre deux ans pour obtenir de l’aide thérapeutique.
«On demande aux parents de devenir orthophonistes, on demande aux parents de devenir ergothérapeutes, on demande aux parents de tout faire.»
Son message à la ministre Charlebois est le suivant :
«Il est où le répit promit ? Je l’ai rencontrée l’an passé et elle nous avait promis de descendre la liste de répit et j’attends toujours, ça fait deux ans et demi. L’orthophonie et l’ergothérapie, on en avait discuté dans son bureau. Pourquoi nos enfants sont encore sur des listes d’attente ?»
La ministre se défend
En entrevue avec Bernard Drainville, la ministre Charlebois a défendu son plan d'action.
«Premièrement, ça ne fait pas un an (que le plan d'action est en place) et deuxièmement, c'est faux de prétendre qu'il y a moins de services, il y en a plus. Ce plan d'action, je ne l'ai pas fait dans ma tête, mais bien avec des parents et des spécialistes. Est-ce que c'est parfait? Non. Ne craignez pas que je vais m'assurer que les choses se bonifient et s'améliorent. »