Lundi, un patient schizophrène qui a poignardé à mort une innocente victime en 2011 s’est évadé de l’Institut Philippe-Pinel alors qu’il était en sortie sans supervision. Les explications du psychiatre, Dr Gilles Chamberland.
Deux jours après avoir pris la fuite, le meurtrier schizophrène Sean Brennan a été arrêté par la police, dans l’arrondissement LaSalle, à Montréal.
Sean Brennan s’est retrouvé à Pinel après avoir plaidé la non responsabilité pour cause de maladie mentale à la suite d’un meurtre où la victime a été poignardée à 91 reprises, en 2011.
«Quand les patients sont déclarés non responsables pour cause de maladie mentale, ils n’ont pas de temps à leur sentence. En fait, ils n’ont pas de sentence. Ils viennent à l’hôpital jusqu’à temps qu’ils ne soient plus dangereux. Quand on considère qu’ils ne sont plus dangereux, un tribunal qui les évalue, va élargir les conditions pour que ces patients soient réinsérés dans la société. Ce patient avait donc droit d’avoir des sorties seul. C’est un droit pour lui de débuter sa réinsertion», a expliqué Gilles Chamberland, médecin psychiatre et directeur des services professionnels à l’Institut Pinel.
Le médecin psychiatre s’est fait rassurant quant au processus de réinsertion.
«Le processus de réinsertion fonctionne dans la très très grande majorité des cas. Ces gens-là redeviennent d’excellents citoyens. C’est rare que quelqu’un va se glisser comme c’est arrivé là. C’est un cas anecdotique. Le danger n’est pas direct, c’est s’ils redeviennent malades. C'est un danger potentiel s'il ne prend pas sa médication.»