Des centaines d'émeutiers, insatisfaits de la défaite de l'ex-président d'extrême droite, Jair Bolsonaro, ont pris d’assaut dimanche plusieurs bâtiments officiels à Brasília.
Le nouveau chef d'État, Luiz Inacio Lula da Silva, est seulement président depuis le 1er janvier.
Après un chaos qui a duré plusieurs heures, les forces de l’ordre ont repris le contrôle du palais présidentiel, du Congrès et de la Cour suprême qui ont été envahis par ces manifestants qui ne digèrent pas la prise du pouvoir par Lula.
«Cette capitale est presque une ville artificielle, qui avait été construite au milieu de la jungle. Les édifices gouvernementaux sont tous réunis au milieu d’une grande place. C’est une manifestation très symbolique parce qu’on s’est attaqué aux trois piliers du pouvoir. Puisque les partisans de l'ex-président d'extrême droite, Jair Bolsonaro, avaient promis de réagir, pourquoi les forces de l’ordre ont-elles été surprises comme ça? Le contexte de cette émeute est frappant. Il rappelle l'invasion du Capitole de Washington, il y a deux ans. Ça rappelle les événements survenus après l’inauguration de Joe Biden à la présidence en janvier 2021. C’est grave. Le Brésil est divisé.»
Selon l’Agence France-Presse, les autorités brésiliennes ont commencé lundi à évaluer les énormes dégâts sur les trois bâtiements, au lendemain de l'assaut des partisans de Bolsonaro.
L’actuel président de gauche a inspecté les édifices saccagés à son retour dans la capitale dimanche soir.
Écoutez l'intégralité des propos du chroniqueur, qui aborde aussi l’élection du président de la Chambre des représentants aux États-Unis, après 15 scrutins. Il traite également de la guerre en Ukraine.
Écoutez aussi le journaliste au Brésil, Serge Boire, qui parle avec Luc Ferrandez des centaines de partisans qui ont pris d’assaut les lieux de pouvoir.