
Newark, New Jersey - Tout d'abord, sachez que non, Mercedes-Benz ne nous a pas fait passer nos journées à conduire sa nouvelle berline Classe C 2022 révisée dans les environs de Newark, au New Jersey. La ville a ses qualités, mais les routes et les chemins qui l'entourent sont un labyrinthe congestionné et ne sont pas, disons, particulièrement pittoresques.
Non, heureusement, nous avons passé deux jours à conduire la nouvelle berline Classe C de cinquième génération dans certaines des plus belles régions de l'État de New York, dans la vallée de la rivière Hudson. Ce fut l'occasion de faire rouler le modèle remodelé sur des autoroutes limitées à haute vitesse ainsi que sur des routes sinueuses et ondulées.
Mais d'abord, un tour d'horizon. La nouvelle Classe C de 5e génération est dotée de phares à DEL pointus, d'une ligne de toit arquée, d'un pli d'épaule proéminent et d'une portion arrière arrondie, autant d'éléments qui contribuent à la rapprocher de sa grande sœur la S. Personnellement, j'aime son allure lorsqu'elle vient dans votre direction, et moins lorsqu'elle s'éloigne. La partie avant bénéficie de mirettes très avenantes et d'une calandre de style sportif qui a de la classe, de l'équilibre et une taille appropriée (n’est-ce pas BMW ?), et les lignes qui s'étirent le long du capot avec ses deux bosses donnent une belle définition sans paraître surchargées. Elle reprend clairement des éléments des berlines de Classe E et de Classe S. J'aime même l’écusson Silver Star assez grand sur la calandre.
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La partie arrière souffre en revanche de la comparaison. Elle n'est pas affreuse ou quoi que ce soit, je la trouve simplement anonyme et impossible à enthousiasmer. Appelez-la sobre ou discrète, mais ne l'appelez pas accrocheuse. Cette voiture a une partie avant au goût de chocolat et une partie arrière à la vanille, voilà, c’est dit!
Notez que l'empattement de la Classe C 2022 est plus long de 25 mm, tandis que la longueur totale a augmenté d'un peu plus de 63 mm. La voiture est également assise, lorsqu'elle est équipée de l’ensemble AMG-Line, légèrement plus bas qu'auparavant.
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À l'intérieur, nous n'avons plus la configuration à deux écrans qui font un seul, l'écran multimédia étant désormais un élément autonome incliné sur la console et un combiné d'instruments numériques séparé devant le conducteur. Au-dessus de l'écran central se trouvent trois bouches de climatisation (et deux autres à chaque extrémité du tableau de bord) qui sont attrayantes avec leur look rétro. Notre modèle d'essai était équipé de l'option de garniture bois aluminium qui ne coûte pas cher, mais qui donne beaucoup en termes de sensation de qualité supérieure; il présentait également une combinaison de couleurs bicolore noir et rouge qui est très vive et qui réduit davantage la distance entre cette C et sa grande sœur S.
Les sièges sont très confortables et la position idéale du conducteur est facile à trouver – j’irais même jusqu’à dire que c'est ici où le lien de parenté avec la S est le plus apparent. La version que nous avons conduite est dotée d'ensembles optionnels supplémentaires conçus pour assurer une sensation de luxe adéquate, mais il y a encore quelques éléments qui vous rappellent que cette C est peut-être liée à la S, mais qu'elle ne l'est pas en réalité. Ce n'est pas vraiment impardonnable, mais il est vrai qu'une Classe C 2022 parée (C300) comme celle que nous avons conduite coûte 66 200 $ (le prix de base avant les ensembles et les options supplémentaires est de 56 700 $), et le prix maximal est de 77 500 $, alors certains pourraient trouver quelques faiblesses un peu dérangeantes. Cette C est tout de même beaucoup plus abordable que la S, remarquez ...
À l'arrière, vous ne trouverez aucune confusion avec la Classe S, bien sûr, mais l'espace est généreux pour les jambes et la tête, et les sièges ne donnent pas l'impression d'être bon marché par rapport à ceux à l'avant.

Sous le capot de la voiture se trouve un moteur 4-cylindres en ligne turbocompressé de 2,0 litres, bon pour 255 chevaux (comme avant) et 295 lb-pi de couple (contre 273 auparavant) travaillant en tandem avec une transmission automatique à neuf rapports. Notez qu'il est complété par le système hybride léger de 48 volts EQ Boost de Mercedes, la première fois que la compagnie jumelle ce dernier avec un 4-cylindres. Afin de minimiser le délai du turbo et d'optimiser la douceur de conduite, le système hybride léger ajoute 20 chevaux et 148 lb-pi supplémentaires.
Les chiffres officiels de consommation de carburant pour la C300 de 2022 sont de 9,9 litres /100 km (ville), et 7,1 litres / 100 km (autoroute). Notre moyenne sur deux jours passés principalement loin des zones à forte circulation s'est élevée à 8,4 litres / 100 km.
Sur la route
Si la nouvelle Classe C n'est pas, dans cette formulation, une fusée sur la route – elle se contente de laisser la pyrotechnique aux futurs modèles AMG C43 et C63 – elle est aussi plus qu'une mini berline exécutive. L'accélération initiale est dynamique, et la voiture permet des entrées de virage enthousiastes. La prise de virage est assez vive et l'adhérence de la route est plutôt bonne. Le mérite en revient en grande partie au système d'assistance hybride de 48 volts de Mercedes, ainsi qu'au rouage intégral 4MATIC. La boîte de vitesses à neuf rapports est irréprochable, à défaut d'attirer l'attention, même en mode Sport ou Sport+ (les autres modes sont Eco, Comfort et Individual).
Nous avons trouvé la direction un peu légère, même lorsque le mode Sport est activé. Et partout, le freinage était plutôt spongieux, inexplicablement en fait. En mode Sport, on s'attend à une réponse plus ferme lors de l'application de la pression, mais même là, il fallait creuser plus profondément dans les recoins de la pédale pour trouver la puissance de freinage. Dans l'ensemble, la suspension est plus molle que ferme, mais celle-ci a permis de garder un habitacle agréable et confortable, et l'isolation sonore est également impressionnante.
En utilisation réelle, le système MBUX, dont la dernière version se trouve à bord de la Classe C 2022, s'est avéré facile à utiliser et rapide à répondre. Le système de navigation est très bien conçu et exécuté ; notez que le système peut afficher la carte en fond d’écran, sur laquelle se superposent des boutons pour les fonctions audio, téléphone et la climatisation, par exemple. L'écran du conducteur est assez fortement personnalisable en fonction des préférences du conducteur, si vous avez quelques heures pour jouer avec.

Le mot de la fin
La génération sortante de la Classe C datait de 2015, donc une mise à jour s'imposait. Et tant qu'à faire, pourquoi ne pas approfondir les liens qui unissent la berline compacte au vaisseau amiral de la marque, la S ? Mission accomplie de ce côté-là, puisque la nouvelle C reprend plusieurs éléments de la S pour créer une expérience de luxe avec seulement quelques fausses notes – certains éléments plastiques, le freinage spongieux – qui viennent entacher la jolie symphonie.
On aime
La sensation générale haut de gamme à l'intérieur.
Les performances dynamiques sur route.
Le système MBUX.
Les sièges très confortables, facilement réglables.
On aime moins
Freinage spongieux.
Pas de bouton audio, et très peu de boutons de toutes sortes en fait.
Certaines caractéristiques comme les sièges en cuir et le régulateur de vitesse adaptatif sont des options.
L'accès à la voiture pourrait s'avérer ardu pour les gens plus âgés.
La première incursion dans l'hybridité pour ce modèle est bienvenue, mais elle est timide, et nous aimerions en voir plus.
La concurrence principale
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Alfa Romeo Giulia
Audi A4
BMW Série 3
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Genesis G70
Infiniti Q50
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Volvo S60