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Chirurgie trans: à l'aube de la soixantaine, un homme subit la grande opération.
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Pendant 60 ans, Dafnée Glazier a dû cacher qui elle était profondément, et ce, au détriment de son bonheur.
Il y a 61 ans, Dafnée Glazier est née dans un corps d’homme. Mais au fond d’elle, elle savait qu’elle était une femme.
Mais dans les années 1970, elle ne pouvait pas parler ouvertement de son grand malaise existentiel.
«Je n’étais vraiment pas dans ma peau. Je suis née dans un corps d’homme, mais j’étais vraiment une femme de naissance. C’était important de faire cette transition pour être celle que je suis maintenant»
«J’ai caché ça toute ma vie. Quand j’étais jeune dans les années 1970, l’homosexualité et ce que je vivais, c’était considéré comme une maladie mentale. Il ne fallait pas le montrer pour ne pas se faire interner»
«J'avais deux garde-robes chez moi. Un pour mon linge d'homme et l'autre pour mes robes et mon linge de femme. Ma mère m'a dit que quand j'avais deux, trois ans, je me promenais dans sa chambre avec ses brassières et ses souliers. Donc, ça ne date pas d'aujourd'hui»
Elle s’est donc mariée à une femme qu’elle qualifie d’extraordinaire et ce mariage dure encore aujourd’hui après 29 ans.
«J’ai eu un mariage super heureux. Ma femme est encore avec moi. Mais durant tout ce temps, je n’ai pas été la personne la plus heureuse au monde. J’étais une personne très renfermée, très timide, pas d’amis. J’ai eu une adolescence très difficile»
Nouvelle naissance
À quelques jours de célébrer son 61e anniversaire, Dafnée Glazier a été opérée pour devenir véritablement une femme.
«Si je n'avais pas fait l'opération, je ne serais pas ici aujourd'hui. Je ne serais plus sur terre. J'ai vécu ça tellement durement. Tout ce que je voyais, c'était un tunnel sans éclairage où je frappais un mur au bout. Je l'ai frappé deux fois le mur. À 15 ans et à 57 ans. J'ai fait deux tentatives de suicide»
«Maintenant que j'ai eu l'opération, c’est tout le contraire, je suis épanouie. Je suis joyeuse, toujours de bonne humeur. Ma nouvelle vie a commencé quand je suis sortie de la salle d’opération. Je suis heureuse.