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L'édito de Patrick Lagacé : Jean Charest prochain chef du Parti conservateur?
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Bien que Jean Charest n’ait jamais été accusé de malversations criminelles, Patrick Lagacé a rappelé que sous sa gouverne, le Parti libéral du Québec a été aux prises avec plusieurs enjeux éthiques.
Pour empêcher la droite fondamentaliste de prendre les rênes du Parti conservateur du Canada, huit personnalités du PCC ont fait l’éloge de Jean Charest dans une lettre ouverte, afin qu’il brigue la chefferie de ce parti fédéral auquel il a déjà appartenu.
On a d’ailleurs appris que l’ancien premier ministre du Québec, avec le Parti libéral du Québec, songe sérieusement à se porter candidat à la course à la chefferie du PCC.
Qu'en pense Patrick Lagacé?
Même s'il n'a jamais été accusé de quoique ce soit par l’UPAC, Patrick Lagacé estime que les enjeux éthiques qui ont miné le PLQ sous Jean Charest ne doivent pas être oubliés.
Lagacé fait ici référence aux nombreux scandales de financement au sein du PLQ sous l'ère Charest: les ministres à 100 000$; à la présence de Marc Bibeau, collecteur de fonds pour le PLQ qui a été identifié à la Commission Charbonneau; au retour de Marc-Yvan Côté dans la famille libérale provinciale, alors qu'il avait pourtant fait du financement illégal au Parti libéral du Canada qui l’avait banni à vie après son témoignage à la Commission Gomery; à l'attribution des permis de garderies privées à des amis du PLQ.
«Quand le PLQ était dirigé par Jean Charest, la liste des dérives éthiques - des pratiques hautement discutables en matière de financement et d’obsession de financement politique – est vraiment longue»
«Est-ce que ça fait de lui un homme politique corrompu? Il n’y a rien qui a prouvé ça. Est-ce que la Commission Charbonneau l’a blâmé? Non plus. Et la police n’a pas monté de dossier pour porter des accusations»
«Mais il faut aussi dire que lorsque Jean Charest était à la tête du PLQ, il y a eu autour de ce parti des scandales éthiques qui n’ont pas eu d’équivalent depuis dans ce parti et dans les autres partis et gouvernements successifs. Ces dérives éthiques du PLQ sous Jean Charest, ç’a compromis ce parti. Ç’a l’a abîmé et il en traîne encore les cicatrices. Et tout ça, ça fait aussi partie du bilan de Jean Charest»
«Est-ce que ces dérives éthiques vont être abordées si Jean Charest décide de devenir chef du Parti conservateur du Canada? You bet. C’est inévitable, il va se faire poser des questions là-dessus en entrevue et ses adversaires vont utiliser ça pour l’attaquer. Pierre Poilievre, un admirateur de Donald Trump, un vrai pitbull, il va s’en servir pour l’attaquer»
«Dix ans après sa sortie de la politique québécoise, si ces questions lui collent encore à la peau, M. Charest n’a que lui-même à blâmer»