Selon l’avis de 13 universitaires québécois, le couvre-feu n’est pas une mesure efficace pour réduire les contaminations de COVID-19.
C’est ce que prétendent 13 universitaires québécois qui ont publié une lettre ouverte pour dénoncer la mise en place d’un couvre-feu par le gouvernement Legault.
L'un de ces 13 signataires est Julien Simard, chercheur postdoctoral à l'École de travail social de l'Université McGill et anthropologue de la santé.
Il était au micro de Philippe Cantin.
«On a regardé les chiffres de l’INSPQ et de l’étude CONNECT pour se rendre compte que le premier couvre-feu n’avait peu ou pas d’effet statistique sur les contaminations de COVID. Donc, c’est une mesure inutile pour réduire les contaminations à la COVID»
«Oui, la mobilité a réduit avec le couvre-feu, mais on n’est pas dans une étude sur la contamination»
Les écoles en cause
M. Simard ne voit pas comment l’implantation d’un couvre-feu de 22h à 5h va ralentir les contaminations qui se produisent principalement dans les écoles.
«Il faut savoir qu’au Québec, 93% des éclosions de COVID-19 en date du 15 décembre 2021 se produisent à l’école, à la garderie et surtout dans les milieux de travail. Pas dans les domiciles. Durant cette vague de COVID-19, les écoles sont le principal lieu d’éclosions»
«Le couvre-feu est une méthode répressive et autoritaire. À long terme dans une pandémie, les méthodes autoritaires, ça ne marche pas. C'est une mesure spectacle»