Justin Trudeau, le chef du Parti libéral du Canada, défilait au micro de Paul Arcand, jeudi, et rapidement il a eu à commenter l'actualité du jour, notamment en ce qui a trait au contrôle des armes à feu, problème majeur dans la grande région de Montréal.
« Beaucoup d'armes illégales sont aussi des armes qui ont commencé par être légales au Canada, mais qui finissent dans les mains des criminels... »
Un gouvernement libéral reporté au pouvoir ferait en sorte que les tribunaux imposent des peines plus sévères, a précisé Justin Trudeau. « On est prêts à faire ça et plusieurs autres choses pour garder les Canadiens en sécurité. Nous sommes le parti en faveur de contrôler les armes à feu, contrairement aux conservateurs. »
« C'est un problème grave, mais ce n'est pas un problème qui a une solution distincte et facile », disait le premier ministre sortant.
Le débat en anglais
La controversée question qui a lancé le débat des chefs en anglais à propos des juridictions québécoises continue de défrayer les manchettes, mais ce n'est qu'une semaine plus tard que M. Trudeau a demandé des excuses aux organisateurs du débat.
« J'ai dit que c'était inacceptable le soir même quand on m'a posé la question. Quand c'est inacceptable, on s'attend à ce que les gens répliquent. Oui, on demande des excuses, on s'attend à des excuses (...) J'ai souligné à M. Blanchet qu'il n'a pas le monopole d'être fier Québécois; je le suis et moi aussi j'ai été outré par cette question-là. »
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Transferts en santé
Dans le dossier épineux des transferts aux provinces, notamment en santé pour du personnel et pour reconstruire les lieux de vie en CHSLD au Québec, M. Trudeau parlait davantage des objectifs et des valeurs québécoises.
Il réagissait ainsi quand l'animateur lui parlait de ses démêlés avec le premier ministre Legault qui au final favorise davantage l'approche des conservateurs.
« On va s'attendre à ce que si on envoie de l'argent pour embaucher des infirmières ou des médecins comme on est en train de faire (...) On s'attend à ce qu'il y ait des résultats pour les citoyens (...) J'ai comme l'impression que sur des questions de fond qui préoccupent les Québécois les relations Ottawa-Québec ne sont pas en tête de liste, elles le sont peut-être pour M. Legault (...) Je négocie régulièrement avec plein de premiers ministres qui sont en désaccord avec moi et à chaque fois, je livre pour les citoyens (...) Je comprends que M. Legault a sa perspective là-dessus, mais il se trompe s'il pense que les valeurs des Québécois sont alignées avec ce que le Parti conservateur pense. »
Retour sur les scandales
Paul Arcand est aussi revenu sur les nombreux scandales d'éthique qui ont marqué le gouvernement libéral minoritaire.
« Le commissaire à l'éthique (Dans l'affaire We Charity) a dit qu'on n'a rien fait de mal, que je n'ai rien fait de mal (...) Ce ne sont pas mes amis, c'est des gens que je connaissais, mais les conservateurs, effectivement, ont passé pendant la pandémie à faire des attaques sur quelque chose qui n'avait pas de fond, qui était une attaque personnelle. »
Vendredi, ce sera le tour du chef du NPD, Jagmeet Singh, à visiter Paul Arcand en studio. Rappelons qu'Erin O'Toole a décliné cette offre.