En entrevue avec Bernard Drainville, le spécialiste de la radicalisation, Martin Geoffroy, a expliqué ce qui motive les manifestants anti-vaccins tout en affirmant qu’ils sont potentiellement dangereux.
Il s’agit du troisième incident en milieu scolaire depuis la rentrée.
Selon Martin Geoffroy, directeur du Centre d'expertise et de formation sur les intégrismes religieux, les idéologies politiques et la radicalisation, ces manifestants ont des idéologies qui ne s’arrêtent pas à la vaccination.
«C’est beaucoup plus large que juste d’être anti-vaccin. Derrière tout ça, il y a des mouvements anti-autorité. Avec leurs idées conspirationnistes, ils pensent que l’ensemble des institutions de la société, y compris les écoles, servent à endoctriner ce qu’ils appellent ‘’le peuple’’. Après s’être attaqués aux médias, à Justin Trudeau en campagne électorale, maintenant ils s’attaquent aux institutions scolaires»
Ce sont des mouvements qui existaient avant la pandémie, mais qui se sont cristallisés autour des mesures sanitaires. Mais il ne faut pas oublier que derrière ça, ce sont des gens qui adhèrent aux théories du complot, mais qui sont aussi foncièrement anti-autorité. Toutes les formes d’autorité les rebutent»
«Ils sont effectivement dangereux et dans le contexte où une majorité de Québécois se sont fait vacciner, ils se rendent compte qu’ils sont minoritaires et c’est là que ces individus se radicalisent. Alors, si vous les voyez apparaître dans les écoles, faut appeler la police plutôt que de les confronter»
«Si à travers tout ça, il y a des individus qui ont des problèmes de santé mentale qui croient que les écoles sont des usines où on enlève les enfants pour les vacciner de force et les mettre dans des réseaux de prostitution pédo-satanique, on peut imaginer que ces personnes sont en détresse dans leur tête et qu’elles peuvent être prêtes à faire n’importe quoi. Oui, ça peut aller très loin»