Lors d’un point de presse, mercredi, le premier ministre du Québec, François Legault, a confirmé que le ministre de l'Économie et de l'Innovation, Pierre Fitzgibbon, se retirait du conseil des ministres.
Cette décision survient quelques heures après que la commissaire à l’éthique, Ariane Mignolet, ait recommandé de suspendre le droit du ministre Fitzgibbon de siéger à l’Assemblée nationale.
Cette suspension est recommandée parce que le ministre de l'Économie et de l'Innovation a des intérêts dans deux entreprises qui font affaire avec l’État et qu’il n’a pas placé ses intérêts dans une fiducie sans droit de regard.
C’est la quatrième fois que la commissaire vise M. Fitzgibbon quant à des conflits d’intérêts.
«Je suis vraiment déçu de vous annoncer que d'un commun accord, on a décidé, Pierre Fitzgibbon et moi, que ce dernier va se retirer du conseil des ministres. Mais il va rester député»
Le ministre Fitzgibbon persiste et signe
En entrevue avec Patrick Lagacé, le ministre Pierre Fitzgibbon a de nouveau soutenu qu'il n'était pas en conflits d'intérêts.
Mais il a décidé de se retirer du conseil des ministres pour ne pas nuire au gouvernement.
«C'est le quatrième rapport sur le même sujet. La loi dit que le ministre peut détenir des actions dans la mesure où il n'y a pas de transaction avec l'État. Dans le cas d'ImmerVision et White Star Capital, il n'y a pas de transaction selon moi et il n'y a pas eu de conflits d'intérêts comme tel ou de malversation. Mais la commissaire à l'éthique juge que je ne suis pas conforme. J'ai essayé de vendre ImmerVision depuis un an et demi et je n'ai pas réussi. Je suis venu en politique pour aider. Alors, si on sent qu'on n'aide pas, on est mieux de passer à autre chose. Je ne veux pas nuire au gouvernement. Donc, c'est préférable que je me tasse du conseil des ministres»
C'est le ministre des Finances, Éric Girard, qui prendra la relève en ajoutant le portefeuille de l'Économie à ses responsabilités.