Avant le meurtre allégué de sa conjointe Jaël Cantin, Benoit Cardinal était soupçonné, par la police de Laval, d’avoir agressé sexuellement neuf adolescentes du Centre jeunesse où il travaillait comme éducateur.
Alerté par la mère d’une adolescente qui s’inquiétait des révélations qu’elle venait de lui faire au sujet de Benoit Cardinal, le Centre jeunesse de Laval a suspendu l’éducateur le 26 décembre 2019.
Puis, le 10 janvier 2020, après une enquête administrative et confronté à ses comportements inappropriés avec des jeunes filles du centre par sa directrice, il a offert sa démission.
Six jours plus tard, sa conjointe était retrouvée morte à leur domicile et Benoit Cardinal a soutenu qu’elle avait été tuée lors d’une invasion de domicile.
Accusé de meurtre
Ne croyant pas à la thèse de Benoit cardinal, le DPCP a porté des accusations de meurtre.
Après 16 jours de procès qui s’est terminé jeudi, les membres du jury ont entamé leurs délibérations. Il y a trois verdicts possibles : meurtre au premier degré, meurtre au deuxième degré ou acquittement.
Allégations d’agressions sexuelles jamais entendues au procès
Puisque les membres du jury sont maintenant séquestrés durant leurs délibérations, les journalistes ont pu apprendre qu’à l’hiver 2020, la police de Laval soupçonnait Benoit Cardinal d’avoir agressé sexuellement neuf adolescentes du centre jeunesse où il travaillait.
L’homme de 35 ans aurait profité de son lien avec des adolescentes de 13 à 17 ans pour abuser d’elles sexuellement, et ce, à de nombreuses reprises.
La police de Laval confirme avoir soumis un dossier à ce sujet au DPCP, mais aucune accusation n'a encore été portée.
(Sources: reportage d'Any Guillemette, Cogeco Nouvelles et Radio-Canada)