La surchauffe du marché immobilier est majeure au Québec, autant pour l'achat que pour la location. Ce sujet a notamment été abordé par la porte-parole de Québec solidaire, Manon Massé, qui a questionné le premier ministre au sujet de la valeur médiane d’un loyer à Montréal. Voici le commentaire de notre chroniqueur Pierre-Yves McSween.
«Oui, des gens payent 500 $ ou 600 $ par mois pour un loyer à Montréal. Eh oui, ça monte vite à 1000 $ et plus. Mais, ce que tu as pour 500 $ en 2021 ce n’est pas ce que j’avais en 1998. Hier, il y a eu de gros débats à ce sujet. Les gens se sont notamment déchainés sur les médias sociaux à la suite des propos de François Legault [sur le coût médian d'un logement à Montréal]. Peut-on parler des vrais problèmes? Les flips immobiliers ne représentent pas la majorité du marché. L’autre point : le contrôle des loyers. On veut tellement contrôler les loyers qu’on a oublié un côté obscur à cela. Oui, on protège le locataire. Mais, ça n’évite pas le choc tarifaire. Si tu changes de loyer, tu vas te faire frapper par la juste valeur marchande. Ensuite, on a la manie du déménagement au Québec. Ainsi, on s’expose au choc tarifaire. Par ailleurs, il manque d’offres de logement.»
François Legault sous-estime la moyenne des loyers offerts sur l’île de Montréal, selon Mme Massé qui a ajouté mercredi qu’il est «déconnecté» de la classe moyenne.
Celle-ci lui a reproché de ne rien connaître à la pénurie de logements. C’est ce qu’on peut lire dans un article du quotidien Le Devoir.
La chef parlementaire du deuxième groupe d’opposition a profité de l’étude des crédits du ministère du Conseil exécutif pour questionner M. Legault sur l’état du marché locatif dans la métropole.
Le chef du gouvernement québécois s'est défendu jeudi matin de ne pas être au courant du véritable coût d'un logement. Il assure qu'il parlait du montant d'un loyer pour un étudiant et non pour une famille, contrairement à ce qu'il a vu et entendu dans les médias.