Selon un récent article du quotidien Le Devoir, des aînés auraient été privés de bain pendant des semaines et des résidents en psychiatrie auraient été enfermés, durant des mois, dans leur chambre.
En entrevue au micro de Patrick Lagacé mardi après-midi, la ministre responsable des Aînés et des Proches aidants, Marguerite Blais, met en doute certaines conclusions de cet article montrant du doigt le CHSLD de Saint-Laurent.
La ministre Blais a d'ailleurs visité ce centre d'hébergement avant d'en parler avec notre animateur.
«J’ai rencontré la personne qui a parlé au Devoir. Premièrement, il faut comprendre qu’au CHSLD Saint-Laurent, à cet étage, il y a 29 résidents. Ces personnes sont en lourde perte d’autonomie, ont des troubles de comportement sévères doublés de problèmes de santé mentale. Il y a une équipe pluridisciplinaire et un médecin cinq jours sur cinq […] ces gens-là doivent être suivis 24 heures sur 24. Chaque personne a un plan pour marcher et de dire que ces gens-là n’ont pas eu de bain… dans les dossiers c’est écrit qu’il y a eu 94 bains par semaine. Les résidents ont plus que deux bains par semaine.»
La ministre mentionne qu’elle a invité les deux journalistes du quotidien le Devoir à aller visiter le CHSLD avec elle, mais ils n’auraient pas donné suite à sa demande selon ce que soutient madame Blais.
Éclosion «sous contrôle» en Outaouais?
En Outaouais, le centre d'hébergement Lionel-Émond est de son côté en proie à une nouvelle éclosion de COVID-19 depuis quelques jours. Ce sont maintenant 46 personnes qui sont infectées par la maladie dans l’établissement, alors que 96% des résidents ont reçu leur première dose du vaccin. Ce qui choque, c'est que près de la moitié des employés ont fait le choix de ne pas se faire vacciner.
Selon la ministre, bien qu’on ne puisse pas obliger la vaccination du personnel à cause de la Charte des droits et libertés, la mentalité aurait beaucoup évolué au sein du personnel quant aux bienfaits de la vaccination depuis le début de cette éclosion qui serait maintenant sous contrôle à ses yeux.
«Tout d’abord, on va commencer par demander au personnel de la santé : "Écoutez, vous travaillez avec des personnes vulnérables, c’est illogique de ne pas se faire vacciner! Faites-vous vacciner pour vous pour votre propre protection." Il y a des enfants qui peuvent avoir un variant et être extrêmement porteur du virus et ce n’est pas seulement les personnes âgées qui ont été malades en plus! […] J’implore le personnel de la santé de se faire vacciner.»