Le télégramme d'un diplomate américain suggère que l'ancien premier ministre du Canada, Pierre Elliott Trudeau, était prêt à nuire à l'économie québécoise à la suite de l'élection du Parti québécois en 1976.
C’est ce que la journaliste de CBC Elizabeth Thompson révèle dans un texte publié sur le site web de Radio-Canada.
Selon ce document qui était maintenu secret par le Département d’État américain, le premier ministre Trudeau aurait fait appel à la famille Desmarais afin de «rendre les choses aussi difficiles que possible» pour le Parti québécois.
Au micro de Paul Arcand, l’historien Éric Bédard ne s’est pas dit surpris par cette révélation qui confirme ce que bon nombre de politiciens québécois avaient observé.
«Pierre Elliott Trudeau a fait un discours célèbre au Congrès américain le 22 février 1977 et il a dit que la souveraineté du Québec avait toutes les allures d’un crime contre l’histoire de l’humanité. Rien de moins. C’était comme ça que Pierre Elliott Trudeau présentait la souveraineté aux Américains. Il était donc prêt à tout faire, y compris à saboter l’économie du Québec pour miner ce projet qui était la destruction du Canada, cette merveille du monde à ses yeux»
«On sait qu’après l’élection du Parti québécois, l’économie du Québec a été minée par un certain nombre de déménagements d’entreprises à Toronto. Paul Desmarais comme Franco-Ontarien incarnait bien ce rejet viscéral du mouvement souverainiste. C’était ça la stratégie, déplacer la focale de la question constitutionnelle et politique vers la question économique pour miner la crédibilité des souverainistes»