Voulant donner un «traitement-choc» pour venir à bout de la deuxième vague de coronavirus au Québec, le gouvernement Legault imposera dès samedi un couvre-feu qui durera quatre semaines.
Au lendemain de l’annonce tant attendue de François Legault, la vice-première ministre et ministre de la Sécurité publique, Geneviève Guilbault, a rappelé jeudi que cette mesure était mise en place pour empêcher notamment les rassemblements dans les maisons, pourtant déjà interdits.
Elle a rappelé que les policiers du Québec pourront donner des contraventions allant de 1000$ à 6000$ et que la responsabilité incombera à la personne fautive de faire la preuve qu’elle a une bonne raison de circuler durant le couvre-feu.
Le gouvernement a également prévu quelques exceptions qui sont dénombrées ici.
Une bonne solution?
Au micro de Paul Arcand, les commissaires ont commenté l’adoption du couvre-feu québécois.
«La solution du couvre-feu a fonctionné en France. Il y a eu une diminution drastique du nombre de cas passant de 30 000 à 10 000. Et c’est ce qui a poussé le gouvernement à l’adopter ici. Ça permet de faire une interdiction massive. Ça libère des policiers du cas par cas et d’aller frapper aux portes pour vérifier. ‘’Tu es dehors, tu es coupable’’»
«Mais ça ne couvre pas les vrais foyers d’éclosions qui sont les lieux de travail, les entreprises, les bureaux, les hôpitaux et les CHSLD»
«C’est une façon de garder les jeunes à la maison. Qui traîne les rues le soir? Ce sont très souvent les jeunes. Est-ce que ce sont les jeunes qu’on vise? Pour moi, ce n’est pas clair»