La Commission spéciale sur l'exploitation sexuelle des mineurs a déposé son rapport après 18 mois de consultations et elle réclame que cet enjeu devienne une priorité nationale.
En entrevue avec Isabelle Maréchal, Michel Dorais, sociologue de la sexualité et professeur à l’École de travail social de l’Université Laval, s’est dit très satisfait des conclusions et des 58 actions à prendre pour contrer l’exploitation sexuelle des mineures.
«On parle non seulement de former les policiers, les travailleurs sociaux et les éducateurs, mais aussi les pharmaciens, les juges, les procureurs, tous les gens dans l’industrie touristique. Toutes les personnes qui peuvent être témoins de ça et qui peuvent signaler»
«Il faut dire que c'est un crime. La répression, c’est une forme de prévention. Le gars qui est condamné à 10 ans de prison, il n’y a personne qui veut prendre sa place. Ça fait réfléchir les gens. Au Canada, les peines sont des peines bonbon et la Commission recommande qu’il y ait un coup de barre»
Coup de chapeau de François Legault
Lors de son point de presse, jeudi, le premier ministre Legault a salué le travail exceptionnel de la Commission spéciale sur l'exploitation sexuelle qui était composée de députés de tous les partis.
Il a assuré que les recommandations dans ce rapport ne seraient pas tablettées et que c'est la vice-première ministre et ministre de la Sécurité publique, Geneviève Guilbault, qui aura la responsabilité de les mettre en action.