Pris dans la tourmente de la pandémie comme des millions de Québécois, le ministre de la Santé Christian Dubé admet saisir parfaitement toutes les notions de privations qui vont avec la situation qui prévaut.
Lorsque l’animateur Patrick Lagacé lui a demandé ce qui lui manquait le plus, le ministre Dubé a offert une réponse à laquelle des tas de Québécois peuvent s’identifier.
« Mes amis. Je pense que ce n’est pas très, très différent de tout le monde. De prendre une bonne bière avec un chum le vendredi soir, c’est ça qui me manque, surtout. Je pense que je ne suis pas le seul comme ça. »
Christian Dubé admet en riant que ce n’est pas facile de ne pas tricher en regard des restrictions sanitaires et il voit à quel point la situation est difficile pour les jeunes, lui dont le garçon est à l’université.
« Je vois comment c’est difficile pour les jeunes. Ceux qui vont au cégep ou à l’université et qui n’ont pas vu leurs chums depuis des mois, c’est difficile. Tous ceux qui sont à la maison, tout le temps, ce n’est pas facile. »
Entre le danger bien réel du coronavirus et celui, tout aussi réel, de la santé malade, le gouvernement n’a guère de marge de manœuvre. Et le confinement, pour ceux qui respectent les règles, commence à ressembler à une écœurantite aigüe.
Qu’est-ce que le ministre peut répondre aux Québécois qui ressentent cette fatigue mentale?
« Qu’on les comprend. Je l’entends tous les jours. C’est ça qui rend notre travail, dès fois, le plus difficile. Je sais que les gens trouvent ça difficile. On a réussi à protéger notre réseau hospitalier comme on l’a fait le dernier mois, c’est ça qui m’encourage.
« C’est pour ça que je veux que l’on donne encore un petit coup. Je pense que ça va marcher notre affaire, et là, on va pouvoir commencer à penser à un Noël un peu plus normal. Je ne sais pas... On prend ça une semaine à la fois. On va faire notre mise à jour, mardi. »