Le 30 octobre 1995, les citoyens se prononçaient lors du référendum à propos de la souveraineté du Québec. Au cours de cette journée historique, ils ont finalement choisi de demeurer à l’intérieur du Canada.
Il y a 25 ans, les Québécois votaient à 50, 58 % afin de rester dans la fédération canadienne.
«Je n’aime pas tellement ressasser le passé. On ne peut rien y changer. Par ailleurs, je trouve cet événement douloureux. Du temps que j’étais en politique, je disais que l’indépendance était un état d’esprit et un principe de vie. C’est être responsable de toutes tes actions. Ainsi, un état indépendant assume ses réussites, tout comme ses échecs. Je vis d’ailleurs le référendum comme un échec collectif.»
«Lors du référendum, les Québécois ont choisi le confort et la sécurité. Je le comprends, mais je trouve ça dommage. J’aurais voulu qu’on ait le courage, l’audace et la confiance de dire OUI, ce jour-là. Bien entendu, l’indépendance aurait été difficile à court terme. Or, on se serait facilité la vie dans le futur… Aujourd’hui, on a perdu une bonne partie de notre rapport de force avec le Canada. [...] En raison des propos tenus par Jacques Parizeau, le Québec s'est retrouvé sur la défensive au lieu d'en sortir fort par rapport à Ottawa. Avec de tels résultats, un troisième référendum était même possible. [...] Mais, Parizeau a détruit ce rapport de force. Le mouvement souverainiste a dû se défendre, accusé d'être porteur d'un projet xénophobe... Le fondement moral du mouvement a été discrédité.»