Alors que des sans-abris campent aux abords de la rue Notre-Dame, Patrick Lagacé et Luc Ferrandez ont pointé du doigt la désinstitutionnalisation inachevée pour expliquer leur situation précaire.
Depuis plusieurs semaines, des sans-abris et des gens qui se sont retrouvés sans logement le 1er juillet dernier ont planté leur tente aux abords de la rue Notre-Dame.
La mairesse de Montréal, Valérie Plante leur avait donné jusqu’au 31 août pour libérer les lieux et se trouver un endroit plus convenable dans des ressources spécialisées de la ville.
«Le 12 août, c’est un cocktail Molotov qui a été lancé dans une tente. Ce n’est pas rien. Il n’y avait pas de ressources à ce moment-là, mais là, j’en ai. Je vais faire tout ce qui est en mon pouvoir protéger les gens sur place et aussi, les gens tout autour. Et en plus, la saison froide va finir par arriver. Il est hors de question que des gens meurent de froid dans une tente»
Lors de sa chronique quotidienne, Luc Ferrandez a commenté la situation au micro de Patrick Lagacé.
«Ce n’est pas la première fois que ça arrive et ce ne sera pas la dernière. C’est comme ça dans toutes les villes du monde»
«Les maisons de chambre ont disparu. Mais il y a eu aussi une dégradation de l’état des itinérants en général. La drogue... Avec la désinstitutionnalisation, ce projet non terminé, la santé mentale a frappé très fort»
«Montréal, le centre-ville, c’est un hôpital psychiatrique à ciel ouvert»
«Une des solutions, ce sont les logements non supervisés»