Durant son point de presse mardi, François Legault a commenté les revendications syndicales des infirmières.
Le premier ministre a d’abord indiqué que malgré le fait que 10 000 personnes aient été embauchées via le site JeContribue et que 1000 soldats canadiens sont actuellement déployés dans les CHSLD, la situation demeure «très difficile» dans le réseau de la santé puisque ces gens n’ont pas toutes les compétences nécessaires.
Puis, il a abordé la manifestation qui a eu lieu devant ses bureaux et qui a été organisée par la Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec (FIQ).
«Ça me déçoit. La principale revendication de la FIQ, c’est d’augmenter les ratios, donc, d’augmenter le nombre d’infirmières. Depuis qu’on est au gouvernement, on a beaucoup augmenté le nombre de postes d’infirmières, de préposés. Mais malheureusement, beaucoup de postes sont restés non comblés. Donc, c’est un peu théorique de dire qu’il faut augmenter le nombre de postes, alors que les postes affichés ne sont pas comblés»
Selon le PM, la façon d’en arriver à combler tous ces postes, c’est d’augmenter de façon permanente le salaire des préposés aux bénéficiaires et d’encourager le travail à temps plein dans le réseau de la santé.
«Je veux dire aux infirmières que je suis très conscient que les conditions sont difficiles. Ce que je souhaite, c’est de travailler ensemble à la table des négociations. Avant d’ajouter des personnes, peut-on travailler à essayer de trouver des solutions ensemble? Je pense que ça devrait se faire à la table plutôt que dans des manifestations devant mon bureau»
Implication des médecins dans les CHSLD
Au plus fort de la crise dans les CHSLD, Québec avait demandé aux médecins qui avaient du temps de venir prêter main-forte.
Lors du point de presse gouvernemental, mardi, la ministre de la Santé et des Services sociaux, Danielle McCann a indiqué qu'elle était satisfaite de la réponse positive des 2000 médecins spécialistes et 1000 omnipraticiens qui ont joint les rangs.
«Évidemment, ce n’était pas du temps plein. Ça pouvait être un quart de travail ou deux. C’était la plupart du temps à temps partiel, mais ça nous a certainement aidés. On en a encore une centaine par jour qui viennent nous aider. Ç’a fait une différence»