Comment réussir adéquatement un déconfinement? Entrevue avec la Dre Nimâ Machouf, épidémiologiste à la Clinique médicale urbaine du Quartier latin.
Le monde entier - ou presque - lutte contre la pandémie de COVID-19.
Or, elle prend des allures bien distinctes d’un pays à un autre, d’un État à un autre, d’une ville à une autre.
Il en va de même pour la réouverture de l’économie, qui s’est amorcée récemment pour diverses populations.
Les Québécois sont divisés quant au retour en classe des enfants, mais aussi à propos de l’adoucissement éventuel des mesures de confinement imposées par le gouvernement Legault depuis mars.
Quelles est meilleure des démarches? Voici les pistes de réflexions de la Mme Machouf, qui a accordé une entrevue à Paul Houde, dimanche.
«Il faut que le message de la santé publique soit très clair. Les gens doivent aussi sentir qu’il y a une logique [implacable] derrière le plan de déconfinement. Sinon, une partie de la population va faire n’importe quoi et l’autre partie va perdre confiance dans le gouvernement. Ça, c’est l’ingrédient parfait pour le chaos. Le déconfinement, ça veut dire quoi, concrètement? Atténuer les mesures, oui, mais sans échanger d’objet, en gardant nos distances des autres, en se lavant les mains et en portant un masque, notamment. Tout cela doit être bien expliqué par les autorités. Ensuite, il faudra l’appliquer à toutes les sauces.»