Au moment où l’on se demande si on va reporter ou annuler certains festivals cet été, peut-on penser qu’il n’y aura aucune célébration lors de certaines fêtes nationales?
La Saint-Jean Baptiste (24 juin), la fête nationale du Canada (1er juillet) et celle de l’indépendance américaine (4 juillet) sont rapprochées d’une dizaine de jours et on imagine mal des rassemblements de 50 000 à 100 000 personnes d’ici trois mois en Amérique du Nord, dans le contexte de la pandémie mondiale.
Mario Langlois a donc contacté l’ancienne ministre Louise Harel, qui est la présidente du comité de la Fête nationale du Québec à Montréal. Peut-on reporter la Fête nationale des Québécois?
« Le 24 juin, ça ne se déplace pas. On peut déplacer tous les festivals, mais on ne déplace pas une fête nationale. Le 24 juin, c’est comme Noël. Noël, c’est le 25 décembre et le Jour de l’an, c’est le 1er janvier. Et la Saint-Jean, c’est le 24 juin. »
Cela dit, il est plausible qu’on ne puisse pas célébrer comme d’habitude. Quelles sont les options?
« On est prêts à toute éventualité, c’est-à-dire que l’on réfléchit quelle forme ça doit prendre. Mais comme d’habitude… et peut-être même plus que d’habitude, ça va être une fête pour se célébrer et pour manifester notre solidarité. Ça va être une occasion de vibrer à l’unisson.
« Je pense qu’on a besoin de chasser l’anxiété. Et pour plusieurs, de chasser la dépression. Il faut aussi cette année que ça soit l’occasion de célébrer nos soignants et tous ceux et celles qui sont dans les services essentiels.
« Je pense que ça va prendre des formes diverses. On travaille là-dessus. »