Plusieurs médecins s’inquiètent de la gestion du coronavirus à travers le réseau de la santé du Québec. Entrevue avec le Dr Lino Gianni Birri, médecin spécialiste en médecine interne générale, à l’Hôpital de Saint-Eustache, dans les Laurentides.
Face à la propagation du virus en Amérique du Nord, les dirigeants québécois et canadiens doivent se concerter pratiquement tous les jours afin de coordonner leurs efforts dans la lutte contre l’épidémie.
Selon M. Birri, le ministère de la Santé doit apporter des changements majeurs, dès maintenant.
«Si on continue à fonctionner comme on le fait actuellement, au maximum de ses capacités, sans cas de coronavirus, on ne sera pas capable d’admettre des patients surnuméraires en grande quantité [dans les hôpitaux du Québec]. Je propose qu’on commence à modifier notre manière de gérer l’épidémie de coronavirus.»
«Même si la pression est énorme, les employés du personnel hospitalier sont prêts à se relever les manches et travailler plus fort. Doit-on trouver du personnel supplémentaire? On verra. Chose certaine, si de l’argent est disponible, les médecins doivent s’organiser et ouvrir des cliniques [ailleurs au Québec].»
Trois cliniques au Québec
Le gouvernement Legault a ouvert trois cliniques consacrées à la détection du coronavirus afin de mieux répondre à une éventuelle hausse du nombre de cas suspects.
Une première clinique a ouvert ses portes lundi à Montréal. Elle est située dans les anciennes urgences de l’Hôtel-Dieu de Montréal.
Une clinique est ouverte à Québec depuis le 11 mars, dans un local adjacent à l'Institut universitaire de santé mentale.
Le 16 mars, une autre clinique ouvrira en Montérégie-Centre.
Il y a quelques jours, la ministre de la Santé et des Services sociaux, Danielle McCann a mentionné que d’autres cliniques pourraient être ouvertes rapidement, au besoin.
Le gouvernement demande aux personnes qui pensent avoir contracté le coronavirus d'appeler en premier lieu la ligne Info-Santé pour discuter avec une infirmière, qui évaluera la situation.
Le directeur de la santé publique du Québec a affirmé à plusieurs reprises que 80 % des personnes affectées par la COVID-19 n'ont pas besoin de se rendre à l'hôpital.