Condamné à sept ans de prison pour avoir voulu faire assassiner son ex-conjointe, Jimmy Bouchard est admissible à une libération conditionnelle en mai prochain, ce qui terrorise sa victime, Johanne Bérubé.
Dans une entrevue à glacer le sang, au micro d'Isabelle Maréchal, Johanne Bérubé a expliqué que c’est dans un contexte de rupture amoureuse que son ex-conjoint, Jimmy Bouchard, a voulu la faire assassiner.
De 2013 à 2016, il a élaboré plusieurs scénarios funestes.
«Il a voulu nous empoisonner au potassium à l’accouchement, sa fille et moi. Il m’a visée avec un 300 magnum dans mon salon avec mes enfants dans un buisson à travers ma fenêtre. Il a demandé à ce que je sois kidnappée et ramenée vivante ou morte. Il a engagé un tueur à gages pour m’assassiner qui s’est désisté lorsqu’il a su qu’il devait éliminer aussi les enfants, sauf le sien. Il a engagé un deuxième tueur à gages qui s’est avéré être un policier infiltré. Il a également fabriqué des explosifs pour me faire exploser dans mon véhicule»
Fort heureusement, son interception par un agent d’infiltration l’a empêché de commettre l’irréparable. Il a été arrêté et mis en prison en 2016, puis condamné à sept ans de prison en juin 2019.
Mais un an après sa condamnation, il sera admissible à une libération conditionnelle, en mai 2020, ce qui terrorise évidemment madame Bérubé.
«Puisqu’il a purgé une sentence préventive, le temps est calculé en temps et demi, ce qui fait en sorte qu’il est déjà admissible à une libération conditionnelle en mai. C’est très court pour souffler. Pendant les procédures, j’étais toujours sur le qui-vive»
«En janvier dernier, il ne reconnaissait pas les faits, il disait que j’avais une attitude proche de la paranoïa. Que les gestes posés étaient seulement pour que les enfants puissent jouir de leur père. Toutes ces choses me prouvent qu’il n’a pas cheminé et qu’il est encore dans le même état d’esprit»
«S'il est libéré, ça ne fait pas de sens. Ils ne devraient pas toujours mettre les victimes dans une position d'insécurité. Pourquoi libère-t-on des personnes qui ont déjà tué ou qui sont à risque de tuer? Nous, les victimes, on n'a rien fait et on court le risque de se faire tuer»