Une école primaire de Montréal a jeté au bac de recyclage un texte du poète québécois Félix Leclerc, à la suite d'une plainte d'un parent.
Selon le Journal de Montréal, les élèves de 3e et 4e année de l'école Saint-Enfant-Jésus étudiaient le texte «Les 100 000 façons de tuer un homme» dans un cours d'art dramatique.
Certains parents n'ont pas apprécié le contenu de la chanson satirique dans lequel l'artiste y énumère les différentes façons de s'enlever la vie avant de conclure que «la meilleure façon de tuer un homme, c'est de le payer à ne rien faire».
«Moi, si le parent ne l'aime pas le texte, il peut bien aller se faire foutre. C'est ça le danger des directions d'école. Parce qu'un parent ne veut pas ça, parce qu'un parent ne veut pas qu'on parle de sexualité à son enfant, parce qu'un parent n'aime pas ce type d'enseignement, on est sur la défensive et là on oublie Félix Leclerc. C'est qui le prochain? C'est quoi le prochain texte qui va prêter à controverse?»
Devant la pression d'un parent, l'enseignante a changé l'oeuvre à étudier.
Selon le quotidien, il a aussi été décidé qu'il ne devait rester aucune trace du texte dans le matériel des écoliers qui l'ont par la suite jeté au recyclage.
La Présidente de l’Alliance des professeurs de Montréal Catherine Beauvais St-Pierre a réagi sur nos ondes.