Afin de dénoncer l’intervention policière à Belleville, en Ontario, de nombreux Mohawks se sont rassemblés, lundi matin, pour bloquer la route 344, à Kanesatake.
Le maire d'Oka, Pascal Quévillon, affirme que trois barricades ont été érigées, bloquant ainsi toutes les entrées du territoire mohawk.
«On est inquiet pour nos citoyens et la circulation qui est entravée. On n'est pas concernée directement avec cette barricade. J'ai parlé avec la SQ et le ministère des Transports. Il y a des choses qui sont en train de se mettre en place pour dévier la circulation.»
Du côté de Kahnawake, les voies ferrées sont toujours entravées et des mohawks ont brièvement bloqué les accès au pont Mercier lundi matin.
«Plusieurs dizaines de Mohawks à bord de véhicules de type pick-up sont allés sur la route 132 et la route 138. Ils ont commencé par ralentir la circulation en faisant des patrouilles de retenue. Ils circulaient à 5-6 kilomètres/heure. Ç’a créé d’immenses bouchons de circulation à l’arrière. Puis, ils se sont immobilisés avec leurs véhicules, ils sont sortis avec des drapeaux et ils ont bloqué la circulation pendant 12 minutes. Par la suite, ils ont repris la route et ils ont quitté. On voit qu’il y a de la tension et un leader de la communauté mohawks qui est venu nous parler et il nous a dit qu’ils ne dévoileront pas leur stratégie. Mais je peux vous dire qu’il y a une possibilité qu’on bloque à nouveau le pont Mercier d’ici la fin de la journée.»
«Ils étaient accompagnés par deux véhicules de peacekeepers. Et les policiers à l’intérieur ne semblaient pas tenter de demander à ces gens de quitter. Ça semblait être une escorte pour assurer leur sécurité»
«Il faut comprendre que le pont Mercier est en territoire autochtone. On essaie de vivre en parallèle avec les autochtones. Ils sont sur leur territoire. On s'est imposé en créant notre pont Mercier là. Si jamais ils décidaient de bloquer le pont, on pourra réagir. Mais faut faire attention, il y a environ 35 000 véhicules qui passent chaque jour sur la réserve amérindienne. C'est un dossier complexe.»