Au Québec, Cynthia Gauthier est l’animatrice de Zone VL (Véhicules de loisirs) sur le réseau V, mais aux États-Unis, elle est plus connue des amateurs de la série de championnat Monster Jam.
En entrevue avec Mario Langlois aux Amateurs de sports, la Québécoise originaire de Mirabel parle avec passion… de ses passions, notamment celle de conduire des Monster Truck, ces véhicules surdimensionnés qui s’offrent des cascades spectaculaires.
« La passion pour les moteurs a commencé assez jeune. Je passais du temps dans le garage avec mon père (un mécanicien). Il m’amenait à toutes les sortes de courses, sur asphalte, sur la neige. J’étais la petite fille sur le bord de la piste qui rêvait qu’on jour ça allait être moi… »
Cynthia Gauthier a terminé ses études pour être comptable agréée, mais la passion de la piste était trop forte.
« Dans le fond, j’allais à mes études durant la semaine, je travaillais de soir et je courais la fin de semaine (en motocross). J’ai réalisé très vite que travailler dans un bureau, ce n’était pas pour moi. J’ai déménagé aux États-Unis (Ohio) et j’ai été courir en autocross. »
Après avoir décroché un emploi « en bas de l’échelle » auprès d’une équipe de camion monstre (Monster Truck), elle a fait des représentations auprès de ses patrons pour l’obtention d’un volant.
« J’ai donné mon nom. Ça a pris deux mois avant d’avoir un essai. C’est un peu comme une équipe de NASCAR qui recherche des conducteurs. Mais ils veulent que tu sois unique. J’étais la seule qui parlait français. Donc, quand on fait des spectacles en France, je peux parler ma langue. Et comme j’étais très bonne conductrice… »
Il est difficile de mesurer la tâche qui attend la conductrice dans ces mastodontes de fer et de moteur. Et le danger que l'on court lorsque l'on fait des cascades avec ses engins.
« On a tout l'équipement de sécurité que le NASCAR possède. On est chanceux. Mais c'est un véhicule qui n'est comparable à aucun autre. Les roues arrière et avant sont dirigées séparément. C'est comme un combat de boxe dans le camion. Tu es toujours en train de bouger. Les impacts sont extrêmement violents. »
Selon elle, la sensation ressentie au terme d'une cascade, lorsque des milliers de spectateurs l'acclament, est incomparable. Et il y a une autre source de motivation.
« Veux, veux pas, c'est plus un domaine d'hommes. Je réussis à inspirer des jeunes filles. À leur montrer qu'une fille peut aller gagner et performer dans un monde d'hommes. »