MONTRÉAL — Une meilleure accessibilité des soins de santé et des services sociaux pour les personnes trans vivant au Québec sera revendiquée dans les rues du centre-ville de Montréal dimanche après-midi.
La Marche Trans, organisée par le collectif Euphorie dans le genre, a adopté en son sixième anniversaire une liste de revendications élaborée avec des organismes oeuvrant dans le milieu.
Parmi ces demandes figure une couverture complète par la RAMQ des traitements liés à la transition — qu'ils soient médicaux ou non. La prise d'hormones, les entraînements vocaux, la conservation des gamètes et l'épilation au laser sont notamment cités en exemple.
La mise en place d'un modèle de consentement éclairé est également réclamée pour, entre autres, «mettre fin à la psychiatrisation et à la pathologisation de la transitude», c'est-à-dire du fait d'être trans.
Des changements «majeurs» sont aussi demandés pour que le personnel soignant soit plus familier avec les diverses réalités des personnes trans et que les établissements de santé y soient mieux adaptés, que ce soit par l'usage de pronoms désirés ou la présence de salles de bain neutres par exemple.
La mise en place de mesures en ce sens devra aussi impliquer des membres des communautés concernées, précise-t-on.
Dans un communiqué transmis plus tôt cette semaine, le collectif tient également à souligner que l'accès à des soins adéquats est plus particulièrement ardu pour certaines personnes trans, comme celles qui vivent dans des régions reculées ou qui se sont établies depuis peu au Québec. Les jeunes, les personnes en situation financière précaire et celles vivant avec un trouble de santé mentale ou un handicap font également partie du lot.