Est-ce que certaines chansons interprétées dans les camps de jour québécois sont racistes? Visiblement, oui. Carla Beauvais, qui a récemment publié un texte dans le Journal Métro, mentionne que des textes interprétés par les jeunes peuvent vous laisser pantois. Par exemple, la pièce intitulée «Le Petit négro». Entrevue avec Chloé Melançon-Beauséjour, porte-parole de l’Association des camps du Québec.
«Quand moi faim, pas malade, moi manger bananes!
Zim boumba, zim boumba
Quand moi sale, tout crotté, moi prendre eau de javel
Zim boumba, zim boumba»
«J’ai ramené du fond du Zimbabwe
J’ai ramendé un p’tit copain bronzé
Pour remplacer mon chum qu’ils ont mangé
Y m’ont posé un anneau dans les nez
J’ai mangé du crocodile salé
Du serpent, du tigre, d’la mouche tsé-tsé»
Voici un extrait de la chanson Le Petit négro.
«C’est certain que nous trouvons que c’est inapproprié. Il existe beaucoup de camps au sein desquels ces types de chanson sont bannis depuis un certain nombre d’années. Des gens ont réalisé que ça ne faisait pas de sens de faire chanter ça à des enfants. Ce sont des chansons qui devraient être évitées. Si des enfants les demandent, on doit profiter de l’occasion pour [parler de l’aspect raciste de celles-ci]. Les adultes doivent expliquer que ce ne sont plus des propos qu'on veut tenir en 2019.»