Aussitôt adoptée, aussitôt contestée. Sans surprise, la loi sur la laïcité fait déjà l’objet de contestation.
Au lendemain de l’adoption de la loi sur la laïcité, Bernard Drainville et Paul Arcand ont commenté ce fait d’armes du gouvernement Legault.
«L’histoire retiendra que la loi a été votée un dimanche, le jour du Seigneur, sous le regard du Christ crucifié, dont c’était probablement la dernière journée au Salon bleu»
«Ça va être contesté rapidement et ce qui va être au cœur de la contestation, ce sera l’application de la clause dérogatoire. Ce n’est pas en vertu de la liberté de religion que les contestataires vont s’amener devant les tribunaux. Ils vont dire que la clause dérogatoire ne s’applique pas à l’égalité homme-femme prévue à la charte des droits et libertés du Canada»
«Je lisais sur les réseaux sociaux : ‘’Enfin, enfin!’’. Mais ce ne sera pas long que nous serons pris dans une autre dynamique. Ça va rebondir sur la scène fédérale, la Cour supérieure, la Cour suprême. Alors, c’est sûr que les députés fédéraux vont être appelés à se positionner. Est-ce qu’un gouvernement dirigé par Justin Trudeau, après l’élection d’octobre, pourrait permettre l’utilisation du fameux programme de contestation judiciaire pour financer les groupes qui vont s’attaquer à la loi?»
«C’est l’histoire de la loi 101 qui se répète. Les contestataires disaient qu’on leur enlevait le droit de choisir l’école de leurs enfants. C’est allé jusqu’en Cour suprême»
Manifestations à Montréal
Des opposants à la loi 21 manifesteront lundi après-midi à Montréal devant le bureau du premier ministre François Legault. Ils porteront leurs symboles religieux.
Certains d'entre eux affirment que cette loi va ruiner des vies, réduira l'accès au marché de l'emploi, générera des pertes d'emploi et provoquera un exode inutile du Québec.
Des organisations ont déjà annoncé leur intention de contester la constitutionnalité de la loi, ce qui n'inquiète pas le ministre Simon Jolin-Barrette qiu était à l'émission Puisqu'il faut se lever lundi matin.
«On sait que la loi va être testée devant les tribunaux. On a pris tous les outils juridiques pour s’assurer que la loi sur la laïcité s’applique et que durant toutes les contestations judiciaires, elle demeure valide»