Selon l’Association québécoise de prévention du suicide, la présence d’un fusil dans une résidence multiplierait par cinq le risque qu’une des personnes y vivant commette l’irréparable.
C’est d’ailleurs pour ses efforts pour un meilleur contrôle des armes à feu que l’Association québécoise de prévention du suicide a rendu hommage au groupe de pression PolySeSouvient, lundi soir.
En entrevue avec Bernard Drainville mardi, Heidi Rathjen, coordonnatrice de PolySeSouvient, a expliqué le lien mortel qui existe entre le suicide et les armes à feu.
«Il faut comprendre qu’il n’y a personne qui est 100% suicidaire, il y a beaucoup d’ambivalence et la grande majorité des gens qui passent à l’acte vont changer d’avis en cours de route. Pour chaque tentative réussie, il y a de 30 à 150 qui ne sont pas réussies. Mais si on utilise une arme à feu, il n’y a pas de seconde chance»
«C’est pour ça que l’Organisation mondiale de la santé met le contrôle des armes à feu comme une mesure prioritaire pour prévenir le suicide. Depuis la mise en place du registre fédéral, il y a eu une chute de 53% des suicides par armes à feu au Canada. Quand on a de meilleurs contrôles, cela a un impact sur le nombre d’armes disponibles et un meilleur entreposage empêche que les gens les utilisent de manière impulsive»
«La moitié des suicides sont impulsifs et se font en moins de 10 minutes et la moitié implique de l’alcool. Donc quand c’est plus difficile d’avoir accès à une arme à feu, les gens peuvent changer d’avis»
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