Cinq ans après avoir relevé des problèmes de gestion au Fonds vert, le Commissaire au développement durable constate que rien n'a changé, mais refuse d'enquêter davantage.
L'opposition envisage toutefois de le forcer par «ordre de l'Assemblée nationale» à «faire le ménage».
Le commissaire Paul Lanoie a déploré jeudi que le Conseil de gestion du Fonds vert (CGFV) et le ministère de l'Environnement se disputent sur leurs rôles et leurs responsabilités dans l'administration de ces centaines de millions destinés à lutter contre les changements climatiques.
«C'est un peu une blague tout ça. On a vraiment besoin de ça ? Deux bureaucraties qui disent ''c'est à moi''. Ça me tape sur les nerds. Le Fonds vert dispose d'une enveloppe d'un milliard de dollars. Elle doit servir à servir à financer des projets de réduction des gaz à effet de serre. Mais, ça ne marche pas! Le ministre nous a dit que des mesures seront annoncées prochainement pour rectifier la situation...»
Dans son rapport déposé jeudi matin, M. Lanoie en conclut que le Fonds vert ne peut ainsi jouer pleinement son rôle dans la transition écologique.
Rappelons que l'argent du Fonds vert provient des revenus générés par la vente de droits d'émission de gaz à effet de serre (GES) dans la Bourse du carbone, des redevances pour l'élimination des matières résiduelles et de la redevance pour l'utilisation de l'eau.