Monique Richer s’est vue confier par la DPJ la garde d’Anthony Pratte-Lops de l'âge de 15 mois jusqu’à ses 15 ans.
Ce dernier a été condamné à la prison à vie sans possibilité de libération avant 18 ans pour le meurtre de Daphné Huard-Boudreault, en 2017.
Extrêmement touchant, le témoignage de Mme Richer jette un regard différent sur ceux qu'on appelle des monstres et que le système n'a pu réchapper.
«On ne m'a pas dit qu'il avait eu des sévices graves, physiques, psychologiques, qu'il avait subi de la malnutrition sévère. Je n'étais pas au courant du tout. On s'est débrouillé mon conjoint et moi du mieux qu'on pouvait.»
Anthony Pratte-Lops avait déjà subi de lourds dommages quand il est arrivé dans la famille de Mme Richer, des mauvais traitements dont la DPJ ne l'avait pas informée.
«On a toujours gardé des contacts avec Anthony, d'autant plus depuis qu'il est en prison. Il nous appelle très régulièrement et quand on va en ville, on va le voir souvent... C'est encore notre bébé, c'est encore mon petit homme... On est très attaché à lui et vice versa. Il nous considère comme ses parents et nous on le considère comme notre fils.»