Les Québécois ne se définissent ni comme souverainistes ni comme fédéralistes.
Six instituts de recherche se sont penchés sur l’état d’esprit des Canadiens. L’étude démontre notamment que les Canadiens s'identifient de plus en plus à leur province plutôt qu'au pays.
Bien que la souveraineté ait fait naître un parti politique et tout un mouvement social dans les années 1960, 18 % des Québécois francophones de 18 à 24 ans se décrivent aujourd'hui comme souverainistes.
Cependant, 55 % des Québécois sondés croient fortement ou assez fortement que l'idée de la souveraineté est aujourd'hui dépassée.
Cela dit, ceux-ci ne semblent pas plus attirés par l’idéologie fédéraliste.
«Ils ne sont ni l'un ni l'autre. C’est merveilleux ! Plus de la moitié des gens seraient ni, ni. Les jeunes disent que la question de la souverainement a été évacuée. Tout le reste du sondage souligne clairement les insatisfactions de l’Ouest, de Terre-Neuve et de l’indifférence du fédéralisme au Québec. En fait, de plus en plus, la fédération tient à peu de choses, car l’identification des citoyens se fait d’abord à la province, sauf peut-être en Ontario.»
«Pour ma part, je ne sens pas que l’attachement au Canada est en train de s’effriter.»
Notons que 7 Québécois sur 10 croit que le langue française est menacée.
«À bien des égards, la souverainement a reculé parce que les combats ont été gagnés au Québec. Les Québécois ont remporté les combats qui [ont fait diminuer progressivement leur statut] de seconde zone. On a investi massivement dans l'éducation; on s'est doté du droit à la recherche du bonheur, comme le dit sit bien la Déclaration d'indépendance des États-Unis, et on s'est débarassé de l'Église qui dirigeait tout ce qui était moral dans la société...»