MONTRÉAL - La question de la place de Carey Price dans la grande histoire du Canadien demeure délicate même s'il a rejoint Jacques Plante au sommet de la colonne des victoires avec 314.
L'époque où les attentes envers le Tricolore étaient la conquête de la coupe Stanley ou rien d'autre fait bel et bien partie du passé, alors que la disette du Canadien a atteint le quart de siècle.
Il serait malhonnête d'imputer uniquement à Price cette traversée du désert. Pourtant, le fait que Price n'ait pas remporté de coupe Stanley au cours de ses 11 premières saisons avec le Canadien demeure probablement la seule chose qui manque à son palmarès pour faire taire ses détracteurs.
«Price n'a pas joué à une époque où l'équipe était parmi les meilleures année après année. Un très bon gardien qui ne compte pas sur une bonne équipe devant lui aura de la difficulté à avoir une bonne moyenne.»
Ce qui peut jouer contre Price est le fait qu'il n'ait gagné que quatre séries depuis le début de sa carrière avec le Tricolore, comparativement à 12 pour Plante, 16 pour Patrick Roy et 19 pour Dryden. Mais encore là, le contexte et les règles ne sont pas les mêmes que lors des décennies précédentes.
«Je ne crois pas que Carey voudrait être comparé à ces gars-là (Dryden, Roy et Plante), parce que tout ce qu'il veut, c'est gagner et il n'a pas encore atteint son objectif. Une fois qu'il y arrivera, qu'il aura gagné la coupe Stanley, ce sera probablement le plus grand exploit de sa carrière.»
Comparaison avec Luongo
Le cas de Roberto Luongo pourrait être comparé à celui de Price. Luongo a récemment devancé Ed Belfour au troisième rang de l'histoire de la LNH au chapitre des victoires en carrière. Luongo a atteint la finale en 2011 avec les Canucks de Vancouver, mais a plutôt vu les Bruins de Boston soulever le précieux trophée.
Âgé de 39 ans, Luongo a aussi eu du succès quand il a porté les couleurs du Canada sur la scène internationale.
Il ne fait pas de doute que Luongo sera élu au Temple de la renommée après sa carrière.
Ses meilleures années?
La bonne nouvelle pour Price est que le plateau qu'il a atteint mardi en battant les Kings de Los Angeles 3-1 n'est pas la fin pour lui.
Il n'est âgé que de 31 ans et son contrat arrivera à échéance seulement le 1er juillet 2026. Il lui reste beaucoup de temps pour distancer les Dryden, Roy et Plante, continuer de faire sa place dans l'histoire de la LNH et qui sait, peut-être aider le Canadien à soulever la coupe Stanley.