Des médecins s'unissent pour dénoncer le recours rapide aux médicaments pour les jeunes qui présentent des symptômes du trouble du déficit de l'attention avec ou sans hyperactivité.
Il en est largement question dans la deuxième portion de la revue de presse de Paul Arcand qui se penchait d'abord sur la nouvelle du congédiement d'un fonctionnaire lanceur d'alerte contre les pesticides, congédiement avec lequel le ministre de l'Agriculture, André Lamontagne, se dit «très à l'aise».
«Ça ne se peut pas qu'il y ait tant d'enfants qui ont besoin d'être médicamentés... La question n’est pas de dire : est-ce qu’on doit abolir le Ritalin. La question, c’est plutôt : est-ce qu’on prescrit trop souvent le Ritalin à des enfants qui n’en ont peut-être pas nécessairement besoin?
48 médecins sonnent l'alarme dans une lettre ouverte publiée aujourd'hui dans le Journal de Montréal. estimant qu'il y a trop de faux diagnostics de TDAH.
Selon l'un des signataires de cette lettre, le docteur Joel Monzée, certaines évaluations imprécises. pourraient expliquer cette surmédication.
«Si je prends un test qui veut déterminer le TDAH, il y a des fortes chances que je regarde que le TDAH alors qu’un enfant qui est en stress post-traumatique sur-réagit. C’est sa force de survie qui est là derrière, qui va peut-être déranger, mais qui peut être confondu avec de l’impulsivité, avec de l’hyperactivité. Le test neuropsychologie ne va pas nécessairement nous le donner. Il faut prendre le temps.»
Au Québec, la consommation de psychostimulants, comme le Ritalin, est trois fois plus élevée que dans le reste du Canada.