Claude Poirier a couvert l’actualité judiciaire au cours de plusieurs décennies. Dans le cadre de la thématique du temps des Fêtes, il se remémore avec nous des événements qui ont marqué son parcours.
Normand Guérin, 22 ans, et son complice Gilles Pimparé, 21 ans, ont jeté deux adolescents en bas du pont Jacques-Cartier, en juillet 1979, à Montréal.
«C’est odieux. Ce soir-là, dans les heures qui ont suivi l’appel à la disparition, j’étais allé rencontrer les parents. J’étais avec Sylvain Giguère, qui était à l’époque photographe. […] L’ancien responsable de l’enquête à la Sûreté du Québec, décédé aujourd’hui, m’avait dit qu’il n’avait jamais vu quelque chose d’aussi dégueulasse au cours de sa carrière. Pimparé n’a jamais eu de remords. Dans le cas de Guérin, il a reçu le pardon des membres de la famille d’un des adolescents. Aujourd’hui, Guérin a le droit à des sorties supervisées. On a toujours refusé de telles sorties à Pimparé.»
Maurice Marcil, 14 ans, et son amie Chantal Dupont, 15 ans, ont connu une mort tragique à la suite d’une journée passée au parc d'attractions de La Ronde. Les deux criminels, armés d'un couteau et d'un fusil, ont entraîné ces deux adolescents sur une passerelle située sous le pont. Ils ont violé à tour de rôle Chantal.
Ensuite, les deux victimes ont été jetées dans le fleuve Saint-Laurent, 60 mètres plus bas. L'autopsie a révélé que les deux victimes étaient vivantes lorsqu'elles ont atteint les eaux et qu'elles sont mortes noyées.
Après cet horrible double meurtre, Normand Guérin et Gilles Pimparé ont été condamnés à la prison à perpétuité sans possibilité de libération conditionnelle avant d'avoir purgé 25 ans de leur peine derrière les barreaux. Avant de commettre ces crimes, les deux hommes avaient également violé deux adolescentes sur le même pont, le 25 avril 1984.
Au cours de leur peine, les deux hommes ont demandé à plusieurs reprises une libération conditionnelle, qui leur a toujours été refusée. Toutefois, Guérin
En 2015, Guérin a avoué qu’il avait planifié de tuer les deux adolescents. Pimparé, lui, avait déclaré la même chose cinq ans plus tôt, à savoir que Guérin avait prémédité ces meurtres.
Guérin a notamment suivi une thérapie pour les agresseurs sexuels au début des années 90 et une hormonothérapie pour diminuer ses fantasmes.
Malgré cela, il a affirmé avoir des obsessions pour des prisonniers plus jeunes. Par ailleurs, il a reconnu que plusieurs crimes qu'il a commis, dont des viols, n'ont jamais été punis.