Depuis mercredi matin, une trentaine de manifestants de la communauté innue de Nutaskuan bloquent l'accès au chantier hydroélectrique de la Romaine.
Ces manifestants veulent renégocier leur entente conclue avec Hydro-Québec en 2015 alléguant que leur droit de chasse n’est pas respecté. Ils réclament 150M$ à Hydro-Québec.
En entrevue avec Paul Arcand jeudi matin, Daniel Malec, directeur général du conseil de bande de Nutashkuan, a dit que les négociations n’étaient pas faciles.
«C’est difficile en ce moment, sauf que ce matin, il y a des gens de très haut niveau qui s’en viennent nous rencontrer à Havre-Saint-Pierre et le blocus va être levé pendant cette négociation»
Situation «très préoccupante» pour Hydro-Québec
Même si les manifestants ont laissé passer une centaine de travailleurs jeudi matin afin qu’ils puissent quitter le chantier, Hydro-Québec risque de devoir évacuer tous ses travailleurs si les négociations n’aboutissent pas.
«C'est une situation très préoccupante. Nous sommes en démobilisation graduelle. On a commencé à sortir des gens aujourd'hui et il faut demander la permission aux Innus qui bloquent le chemin et on ne sait pas si ça va être autorisé. Plus le temps passe, plus ça devient risqué. Les gens qui sont là-bas, ils ont besoin d'approvisionnement d'essence, de nourriture, etc.»
L'évacuation du chantier, si elle devait se compléter, représenterait une dépense imprévue de 250 000 $ par jour pour Hydro-Québec à compter du moment où les travaux seraient complètement interrompus, soit à compter du week-end.
Plus encore, cela signifierait une perte de salaire pour quelque 750 employés d'Hydro, dont la moitié provient de la Côte-Nord et cinq pour cent, soit près d'une quarantaine, sont autochtones.